Le gouvernement a résilié, depuis le 12 août, le contrat de 1,2 milliard de dollars pour la production de cartes d’identité nationales en raison d’allégations d’irrégularités financières.
Cette information a été communiquée à la presse par Richard Ilunga, directeur général de l’Office national d’identification de la population (ONIP).
Le projet a été annulé à la suite d’une réunion entre des représentants du gouvernement congolais et ceux des entreprises concernées, notamment la société française de biométrie Idemia et l’intermédiaire Afritech.
Selon des sources concordantes, Idemia, l’un des leaders du secteur, a également confirmé l’annulation du contrat, évoquant une issue souhaitée « étant donné que le consortium n’existait pas ». L’entreprise « réaffirme son engagement ferme à soutenir la République démocratique du Congo (RDC) dans sa mission de fournir des cartes d’identité fiables et sécurisées à ses citoyens. »
En mars dernier, l’Inspection Générale des Finances (IGF) avait dépêché une mission de supervision des opérations financières à l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP). Cette mission visait à examiner les fonds alloués par le trésor public aux deux comptes de l’ONIP domiciliés à la SOFIBANQUE, suite à des allégations de pratiques douteuses concernant cet établissement public.
L’IGF avait révélé « des irrégularités » liées au contrat de 697 millions USD, dont 104 millions USD provenaient de l’État congolais (20 millions déjà disponibles) et 193 millions devaient être apportés par Afritech et Idemia.
Prince OKENDE