Les retraités de la sucrerie de Kiliba se sont entretenus avec le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, au sujet de la situation de détresse dans laquelle a sombré cette sucrerie depuis quelque temps.
La démarche s’inscrit dans le cadre de la remise à flot de cet outil de production qui faisait jadis la fierté de la province du Sud-Kivu ; avec une capacité de 25 000 tonnes. Elle employait plus de 4000 ouvriers. Selon Alexandre Mwarabu, ancien directeur d’exploitation, la sucrerie de Kiliba se meurt avec une production qui a chuté jusqu’à 3000 tonnes ; avec comme conséquence la baisse du dé- veloppement économique et le délabrement du paysannat local.
À la base, se trouve la disparition presque totale de la participation de l’État dans cette entreprise dont les parts sont partagées avec le secteur privé à la hauteur de 51% pour l’État et 49% pour le secteur privé.
On observe une forte dégradation de l’industrie de la sucrerie, malgré ce partenariat public-privé. Les retraités de la sucrerie de Kiliba sollicitent donc l’implication personnelle du président de l’Assemblée nationale, afin d’amener le gouvernement à intervenir pour sauver cette entreprise appelée à l’époque la Gécamines du Sud-Kivu.
Ils ont par ailleurs rappelé que depuis leur mise à la retraite, leur pension n’a été payée qu’à 30%.
« Avec cette situation chaotique que connaît l’entreprise, ils ne savent plus à qui s’adresser » a précisé Alexandre Mwarabu au nom de la délégation.
Très réceptif et interpellé par la douleur qu’il partage avec les fils et filles du Sud-Kivu, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a pris l’engagement de faire tout ce qui est à son pouvoir pour ramener tous les intervenants nécessaires à explorer les voies et moyens de sauver cette sucrerie.
La Rédaction