Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a manifesté son désir de s’impliquer dans la commission d’enquête mise en place pour analyser les événements tragiques survenus lors de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala, qui a été le théâtre d’un véritable carnage.
D’après les informations officielles, au moins 129 détenus auraient perdu la vie, victimes de tirs, d’étouffements ou de bousculades, un bilan contesté par des acteurs de la société civile.
Cette tragédie, qui a causé la mort de 129 personnes selon le gouvernement, met en exergue la situation désastreuse de la prison de Makala, un exemple emblématique de la crise du système pénitentiaire en République Démocratique du Congo. LUCHA espère que les enquêtes « ne masquent pas la réalité actuelle ».
Initialement conçue pour accueillir 1 500 détenus, la prison de Makala héberge aujourd’hui près de 15 000 prisonniers, soit un taux de surpopulation d’environ dix fois supérieur à sa capacité.
Cette surpopulation engendre des conditions de détention indignes, marquées par un accès limité à l’eau potable, à une nourriture appropriée et à des soins médicaux quasi inexistants.
Ces conditions inhumaines ont déclenché plusieurs tentatives d’évasion et émeutes, dont celle de mai 2017, qui avait déjà entraîné la mort de nombreux détenus.
Un autre massacre avait également eu lieu en août 2017, lorsque des affrontements entre détenus et gardiens avaient causé de nombreuses pertes humaines.