Lors de la première réunion extraordinaire du Conseil des Ministres tenue le lundi, le président Félix Tshisekedi a souligné l’importance d’établir un système de certification des réserves minières du pays.
Cette initiative a pour objectif d’assurer la transparence, la traçabilité et la gestion efficace des ressources naturelles, tout en renforçant la confiance des investisseurs et en protégeant les intérêts nationaux lors des négociations commerciales.
Dans le cadre de cette réforme, le Président a indiqué que la certification des réserves minières permettra de s’assurer que chaque portion de carré minier attribuée est correctement répertoriée et évaluée selon des normes internationales. Ce système sera également un instrument de lutte contre l’exploitation illégale, la corruption et toute forme de gestion opaque des ressources minières.
Le Cadastre minier (CAMI) jouera un rôle central dans cette nouvelle démarche. Le Président a insisté sur la nécessité de réformer les mécanismes de fonctionnement de cet organisme pour garantir le respect strict des critères d’attribution des carrés miniers et pour sanctionner fermement tout manquement. De plus, il a proposé d’introduire un appel d’offres obligatoire pour l’attribution des carrés miniers exploitables, afin d’assurer transparence et compétitivité, tout en favorisant la préférence nationale.
Le Président a également rappelé que les ressources minières appartiennent à la nation et aux générations futures. Leur gestion doit s’effectuer dans le respect des principes d’équité, de responsabilité et de durabilité. La certification des réserves minières vise donc à garantir une exploitation bénéfique non seulement pour la génération actuelle, mais aussi pour celles à venir.
Pour concrétiser ce projet, le Président a mandaté le Ministre des Mines, sous la supervision de la Première Ministre, à collaborer avec d’autres ministères et des experts. Un rapport détaillé, accompagné d’une note technique et d’un calendrier précis pour la mise en œuvre du système de certification, est attendu au Conseil des Ministres dans les 30 jours.
Cette initiative représente une étape déterminante dans la lutte contre la corruption et l’exploitation illégale dans le secteur minier de la RDC, tout en renforçant la compétitivité et la confiance des investisseurs dans un secteur crucial pour l’économie nationale.
Robert BUTARE