Le ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku, s’est engagé à relancer la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN) dans un délai de 36 mois. Lors d’une descente effectuée ce mardi 24 septembre, il a été confronté aux préoccupations des agents concernant les nombreux contrats, spoliations et l’opacité qui ont marqué cette institution.
Julien Paluku a souligné que la FIKIN, souvent perçue comme un bien sans maître, possède pourtant 33 hectares en plein cœur de Kinshasa, héritage des pillages des années 1991 et 1993.
« Nous nous sommes engagés devant les 300 agents à examiner le cahier des charges et à convenir d’un calendrier de relance. Entre privatisation de la gestion et modèle hybride, la décision sera prise pour tourner la page des discours désabusés », a-t-il déclaré, affirmant l’engagement du gouvernement pour un redressement rapide.
La FIKIN, longtemps laissée à l’abandon, a perdu son éclat, souffrant des conséquences des pillages et des contrats opaques. Julien Paluku a insisté sur l’urgence de moderniser ce site et de créer un cadre légal pour réguler efficacement les activités foraines à travers le pays. « La récréation est terminée », a-t-il affirmé, en précisant que tous les débiteurs doivent s’acquitter de leurs obligations et que les locataires en situation irrégulière seront déguerpis.
Le ministre a également rassuré les agents et cadres de la FIKIN, représentés par Kennedy Katasi et Didier Kabampele, en annonçant que le gouvernement examinera attentivement leur cahier des charges. Il a visité la société turque Milvest, dont les travaux de modernisation n’ont pas encore été lancés, ainsi que le site occupé illégalement par la police, et a mentionné les conditions peu transparentes de la cité moderne et du motel FIKIN.
Dans la foulée, Julien Paluku a instruit le directeur général de préparer une grande activité foraine à Kinshasa pour décembre prochain, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour la FIKIN.
Robert BUTARE