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Lutte contre la vie chère en RDC : Le combat de Mukoko Samba mené aussi au Cameroun et au Sénégal (Communication)

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, n’a pas inventé la roue pour avoir pris un train de mesures pour lutter contre la vie chère. Il n’aura, non plus, appris aux Congolais qu’il s’agit d’une première expérience et serait le premier Congolais à innover dans ce sens. Cela s’est aussi passé au Cameroun en mars puis au Sénégal en juin 2024.

En effet, nul n’ignore qu’à l’avènement du Gouvernement Suminwa, un train de mesures avait été pris. Parmi celles-ci, celle ayant trait à la lutte contre la vie chère, l’un des six engagements du Programme économique du Chef de l’État, pour lequel le Gouvernement Suminwa travaille d’arrache-pied.

Ainsi, lors de la dixième réunion ordinaire du Conseil des ministres du Gouvernement, conduite par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vendredi 23 août, le Patron de l’Économie Nationale avait soumis le projet de décret modifiant et complétant le décret n°23/124 du 30 décembre 2023, portant, entre autres, mesures fiscales et parafiscales pour lutter contre la vie chère et qui suscite déjà de l’espoir dans le chef des Congolais. Un total de 24 actes, dont certains sont totalement supprimés, d’autres réduits de 5 %, 25 % et 50 %.

Les secondes mesures portent sur le marché de régulation intérieur, la surveillance et le contrôle des prix. Selon l’esprit de ce projet de décret, elles consistent, au niveau du Ministère de l’Économie, à évaluer et à certifier sur procès-verbal les stocks existants et en cours ayant traversé les frontières ; relever les prix en vigueur avant la mise en œuvre des mesures ; contrôler les taux de change appliqués par les gros importateurs et distributeurs ; faire respecter la réglementation sur les circuits de distribution et le cumul des marges bénéficiaires, cumul des fonctions ; dissocier les charges du chargeur-affréteur et celles de l’importateur dans le cas où c’est le même opérateur et éviter de répercuter les charges qui incombent au premier dans la structure des prix du second.

D. Mukoko Samba avait, enfin, soumis au cours de cette réunion du Conseil des Ministres, le projet portant mesures légales, réglementaires et de police qui prévoient la suppression des barrières illicites. Car celles-ci impactent sur les prix des biens de première nécessité, ainsi que l’imposition des sanctions aux personnes qui sont à la base de la création de ces barrières ; la révision de l’arrêté ministériel portant mesure d’exécution de la loi organique relative à la liberté des prix et à la concurrence ; spécialement en matière des prix ; la révision de l’ordonnance-loi fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central, et la mise en place d’une perception unique de toutes les taxes.

Bref, un arsenal juridique pour répondre aux préoccupations des Congolais qui ont placé leur confiance au Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, à travers le Gouvernement Judith Suminwa Tuluka.

Un gigantesque scanner

Ayant placé son gigantesque scanner pour se conformer aux instructions du Président de la République, appuyer les réformes du Gouvernement et répondre aux attentes de la population alors qu’il pilote l’Économie nationale du pays, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, Daniel Mukoko Samba, n’a pas cherché à innover sur des réformes qu’on retrouve un peu partout ailleurs, plus qu’en dehors de la RDC. Il n’est donc rien venu apprendre de nouveau aux Congolais.

On en veut pour preuve qu’en mars 2024, le gouvernement camerounais avait aussi pris un train de mesures en vue de lutter contre la vie chère. Il s’est agi notamment de lutter contre les pertes post-récoltes, un secteur qui évoluerait quasiment dans l’informel, faute du soutien de l’État. C’est pourquoi près de la moitié de la production agricole du Cameroun pourrissait au bord du champ. Or, l’action de ramener toute cette production, avec les facilités accordées par l’État, sur le marché garantirait l’augmentation automatique de l’offre et donc la baisse généralisée des prix. Le Ministre du Commerce du Cameroun n’a pas eu assez d’énergie pour annoncer la baisse des prix de chaque produit, en vertu de la loi de l’offre et de la demande. Plus la production et le bénéfice productif augmentent, plus les prix des produits agricoles diminuent. Les Camerounais en ont trouvé satisfaction.

Un autre train de mesures a consisté à subventionner l’agriculture sous forme de prime à la production. Dans ce sens, ce sont ces exploitations familiales qui fournissent les ménages au Cameroun. Si on veut avoir un impact immédiat sur la consommation des ménages, il faut cibler plutôt ces exploitations familiales qui évoluent, assez souvent dans l’informel.

C’est pourquoi le Gouvernement camerounais a décidé de subventionner les exploitations familiales au lieu de créer des projets fantômes. Comme ces exploitations produisent en moyenne un demi-hectare chacune, en les subventionnant, elles ont commencé à doubler leur production ; doubler l’offre sur le marché avec comme conséquence la baisse considérable des prix.

Le gouvernement camerounais a enfin décidé de promouvoir les semences améliorées. Cela sous-entend qu’en généralisant les variétés améliorées et en maintenant le même niveau de travail à travers le pays (sans efforts supplémentaires), on a multiplié la production et inversé durablement la courbe des prix sur le marché.

L’expérience camerounaise aura-t-elle suffi à la RDC ? Non.

Pas plus tard qu’en juin dernier, le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye avait annoncé, plus précisément jeudi 13 juin, les premières mesures destinées à lutter contre la vie chère. Un thème sur lequel les nouvelles autorités se savaient très attendues, deux mois et demi après leur installation au pouvoir, et sur lequel les attentes des Sénégalais étaient particulièrement fortes. La satisfaction était aussi bien dans le camp des consommateurs que des importateurs, vendeurs, grossistes et autres détaillants qui avaient saisi la mesure avec satisfaction et déroulé le tapis pour accueillir cette mesure gouvernementale.

Ces autorités ont dû négocier avec les importateurs, les huiliers et les meuniers, la diminution des tarifs du sucre, du riz, de l’huile et du pain qui devrait entrer en vigueur.

Le gouvernement avait aussi promis la création de boutiques-témoins pour encourager la baisse des prix. Du côté de la baguette de pain, la réduction de 15 FCFA devrait être plus facile à appliquer, comme l’a expliqué un gérant d’une boulangerie à l’annonce de cette mesure : « C’est le gouvernement qui fixe les prix. Si le gouvernement a un accord avec le patronat, peut-être qu’ils vont l’appliquer. »

Pour ce volet, le gouvernement sénégalais avait, en effet, promis une suspension des droits de douane sur le blé à partir du mois d’août pour compenser cette baisse. Au-delà d’être applicables, ces réductions sont-elles suffisantes alors que le prix du riz a presque doublé en trois ans ? « Non », répondent beaucoup de Sénégalais qui espèrent que ces mesures ne sont qu’un début.

Que dire du secteur informel où le Sénégal a créé un système interministériel pour la formalisation dont chaque acteur étatique a une responsabilité dans la chaîne de valeur de la formalisation qui est l’identification, selon les différents paliers du secteur informel, la digitalisation des données, l’accompagnement pour l’accessibilité aux fonds ainsi que la disponibilité du foncier.

Ils ont compris que pour réussir dans ce domaine de formalisation, il faut une communication optimale tournée vers les bénéficiaires, des allègements fiscaux ainsi que des mesures incitatives pour attirer le plus grand nombre d’acteurs de ce secteur à se formaliser.

Ces exemples, pourtant légion, suffisent pour prouver que la RDC, à travers son Ministère de l’Économie Nationale, n’invente pas la roue déjà inventée. Que non ! Ainsi, faire avaler à l’opinion des allégories et faire croire aux Congolais que le vent, c’est du solide, puisque Mukoko Samba a pris ce train de mesures, qui n’est que la résultante du Programme économique du Chef de l’État, reviendrait à soutenir que Mukoko Samba est tombé du ciel ou vivait sur une autre planète.

Le ferait-on en RDC que cela s’apparenterait-il à un crime de lèse-majesté ou à inventer la roue ? La réponse est dans la négative, car l’on se sert toujours du modèle du bon côté. Et ça, Mukoko Samba l’a vu venir et il le sait, n’ayant rien inventé. Pour l’intérêt de toute une nation. Dans le bon.

Rombaut Kasongo  

Conseiller en Communication

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