Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a regagné Kinshasa samedi soir, mettant un terme à une tournée qui l’a conduit aux États-Unis, en Hongrie et en France. Cette mission diplomatique, marquée par des rencontres stratégiques, vise à renforcer la position de la RDC sur la scène internationale.
À Paris, dernière escale de son périple, Felix Tshisekedi a pris part au 19ème Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu les 4 et 5 octobre sous le thème « Créer, innover, entreprendre en français ». Ce rassemblement a vu la présence de plus de 88 chefs d’État des pays francophones, réunis autour de la nécessité de revisiter les objectifs de l’organisation et de répondre aux défis mondiaux, tels que le changement climatique et la gouvernance numérique.
Malgré son engagement, Tshisekedi a choisi de boycotter la séance à huis clos des chefs d’État, en réaction à l’absence de mention du conflit dans l’Est de la RDC par le président français Emmanuel Macron lors de son discours d’ouverture. Un geste qui, selon des observateurs, envoie un message fort à la France : la RDC, en tant que premier pays francophone, mérite une attention particulière.
Une visite historique en Hongrie
Avant son passage à Paris, Tshisekedi a effectué une visite d’État de 72 heures à Budapest, marquant une étape inédite dans les relations entre la RDC et la Hongrie. Ce séjour a été l’occasion pour les deux dirigeants de renforcer les liens bilatéraux, avec des promesses d’intensifier les investissements hongrois en RDC, notamment dans les secteurs de l’économie, de l’agriculture et des véhicules électriques. Viktor Orban a également annoncé l’ouverture imminente d’une ambassade hongroise à Kinshasa.
Prise de parole marquante à l’ONU
La tournée de Tshisekedi a débuté à New York, où il a participé à la 79ème Assemblée générale des Nations Unies. Son intervention a été saluée comme « remarquable », abordant des enjeux cruciaux tels que la création de sièges permanents pour les pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que des questions de sécurité et de développement durable.
Les analystes ont souligné l’importance de son discours, qui a mis en lumière la nécessité de réformer le système multilatéral et d’accroître la coopération au sein de l’ONU. Dans un élan de solidarité avec ses pairs africains, Tshisekedi a réaffirmé la demande de création de deux sièges permanents pour l’Afrique au sein du Conseil de sécurité, une requête qui reste d’actualité dans les débats internationaux.
Prince OKENDE