Lors de son intervention au panel intitulé “Sommet de l’avenir – et après « , à la Conférence sur le développement durable de Hambourg, le 7 octobre, la première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, a plaidé avec pour une compensation financière juste concernant le crédit carbone, en faveur des pays riches en massifs forestiers.
Judith Suminwa a souligné que la RDC ne préserve pas la nature par simple bonté, mais qu’elle mérite d’être rétribuée pour son rôle important dans l’équilibre de l’écosystème mondial et la réduction de la déforestation.
« Nous sommes arrivés à un stade où il est clair que toute action nécessite un partenariat gagnant-gagnant. Sans cela, nous n’y parviendrons jamais. La RDC, avec son bassin forestier, et l’Amazonie, constituent les poumons de la planète, essentiels pour l’avenir de nos enfants et de la jeunesse. Il est impératif que nous soyons rémunérés à notre juste valeur, » a-t-elle affirmé.
Vers un prix du carbone respecté
La cheffe du gouvernement a également mis l’accent sur la nécessité de respecter le prix du crédit carbone. Elle a exprimé la volonté de la RDC de renverser la dynamique actuelle dans ce domaine.
« Nous avons la capacité de négocier le prix du crédit carbone. Dans la province du Maï-Ndombe, nous avons réussi à obtenir des financements qui ont permis d’améliorer les infrastructures et l’accès à l’énergie pour les communautés. Il est crucial que les pays à fort potentiel forestier soient entendus pour obtenir un prix équitable. Qui fixe le prix, alors que ceux qui offrent les crédits ne peuvent pas le déterminer ? C’est cette question qui doit être au cœur de nos discussions, » a-t-elle précisé.
Judith Suminwa a réaffirmé le combat de la RDC aux côtés du Brésil et de l’Indonésie pour valoriser leur potentiel forestier. Il est à noter que ces trois pays ont signé un accord lors du sommet du G20, visant à protéger les forêts tropicales. Ensemble, ils représentent 52 % de la forêt tropicale humide mondiale et appellent les nations développées à financer la conservation de ces ressources vitales pour la lutte contre le réchauffement climatique.
La Conférence sur le développement durable offre également une plateforme pour réfléchir à la création d’une nouvelle architecture financière internationale, visant à renforcer l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Prince OKENDE