Le gouvernement congolais mise sur la réactivation des enquêtes de la Cour pénale internationale (CPI) en RDC pour faire face aux crimes commis dans la province du Nord-Kivu.
Lors d’un briefing spécial, co-animé le mercredi 16 octobre avec le vice-ministre de la Justice Samuel Mbemba, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné que cette initiative internationale augure “une lueur d’espoir pour les victimes d’atrocités qui réclament justice depuis des lustres”.
De son avis, l’ouverture de ces enquêtes au niveau international confronte les criminels à la réalité de leurs actes, souvent perpétrés en toute impunité. « Cette procédure aura un impact direct sur leur comportement », a-t-il affirmé.
Le ministre de la Communication et Médias a également réitéré la détermination du gouvernement à faire régner la justice.
Bien plus, il a rappelé les efforts déployés par la RDC pour documenter les crimes, mentionnant la publication de deux volumes d’un « Livre blanc » et la préparation d’un troisième.
La réactivation des enquêtes de la CPI pourrait également avoir un effet dissuasif sur ceux qui envisagent de commettre de nouveaux crimes. Le gouvernement congolais prévoit également de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) concernant les crimes commis par le Rwanda sur son territoire.
Le vice-ministre de la Justice,Samuel Mbemba, a précisé que la CPI vise les individus, tandis que la CIJ s’occupe des États.
Le gouvernement entend exploiter les données de la CPI pour renforcer ses enquêtes internes et contrer les ambitions de ceux qui croient pouvoir accéder au pouvoir par la force. « Les criminels se cachent souvent derrière des étiquettes de rébellion, mais la justice congolaise reste active dans la poursuite de ces individus », a-t-il déclaré.
Les juridictions nationales, notamment le procureur général et l’auditeur général des FARDC, seront également impliquées dans ce processus, conformément à un mémorandum d’entente signé avec la CPI.
Dostin Eugène LUANGE