Le Consortium « Congo n’est pas à vendre» (CNPAV) s’engage résolument dans la lutte contre la corruption en initiant la première édition du Prix Kanyaka, prévue pour le 9 décembre prochain, en marge de la journée dédiée à la célébration de cette lutte.
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 18 octobre 2024 à Kinshasa, le porte-parole du CNPAV, Jean Claude Mputu, a exposé les motivations derrière ce prix. En effet, il vise à mettre en avant des modèles d’intégrité susceptibles d’inspirer la société congolaise.
« Depuis que le CNPAV s’est engagé dans la lutte contre la corruption, nous avons voulu envisager une initiative qui puisse récompenser les femmes et les hommes, ainsi que les institutions qui, au Congo, montrent l’exemple en matière d’intégrité et dans le combat contre la corruption. Nous avons pensé qu’un tel prix serait un signe d’encouragement et un modèle, car l’une des choses qui manquent à notre pays, c’est le modèle d’intégrité et le modèle de lutte contre la corruption. Deuxièmement, il y a tant de cas de corruption qui s’enchaînent jour après jour et qui disparaissent le lendemain, remplacés par une autre affaire, sans que nous en connaissions la suite. Nous nous sommes dit qu’il serait également préférable de mettre en avant les faits de corruption ayant un impact négatif sur la société, afin que cela reste dans la mémoire collective et puisse inciter le gouvernement à agir », a déclaré Jean-Claude Mputu
Le Prix Kanyaka se décline en deux catégories. La première récompensera les efforts d’individus et d’institutions en matière de transparence et de redevabilité, tandis que la seconde dénoncera les cas de corruption ayant des répercussions néfastes sur la société congolaise.
Les critères de sélection sont rigoureux. Pour les institutions, l’évaluation portera sur les mesures concrètes mises en œuvre pour prévenir la corruption. Les individus seront jugés sur leur engagement à dénoncer les faits de corruption et à promouvoir l’intégrité.
Le jury, composé de membres du CNPAV et d’autres personnalités de la société civile, analysera les dossiers pour désigner les lauréats. En cas de lien d’une personne nominée avec des affaires de corruption, le CNPAV se réserve le droit de retirer le prix.
Ainsi, le Prix Kanyaka porte un double message : valoriser ceux qui œuvrent pour un Congo plus intègre tout en rappelant les actes de corruption qui entravent le développement national.
Dostin Eugène LUANGE