La République démocratique du Congo fait face à des défis majeurs en matière de mobilisation des recettes budgétaires. Depuis plusieurs années, les prévisions s’avèrent souvent inaccessibles. Ainsi, en 2023, sur les 16 milliards de dollars initialement prévus, seulement 9,8 milliards de dollars ont été collectés par le gouvernement. Pour 2025, l’objectif est fixé à 18 milliards de dollars.
Néanmoins, le président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), Florimond Muteba, reste optimiste. Cet acteur de la société civile est d’avis qu’un budget de 30 milliards de dollars est réalisable, à condition que le président Félix Tshisekedi s’engage véritablement dans la lutte contre l’impunité.
Pour achever cet objectif, le Professeur Florimond Muteba plaide également pour un renforcement des ressources allouées aux institutions de contrôle, telles que l’inspection générale des finances (IGF), la Cour des comptes et le CENAREF. Ces investissements, selon lui, sont essentiels pour combattre efficacement la corruption.
Cependant, certains acteurs de la société civile pointent du doigt une lutte contre l’impunité jugée insuffisante. Ils soulignent que des figures comme l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, soupçonné d’avoir détourné des fonds dans des projets de développement, continuent d’évoluer librement, ce qui soulève des questions sur la volonté réelle de l’État à sanctionner les abus.