Le président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), Florimond Muteba Tshitenge, est désormais confronté à des poursuites judiciaires de la part de Lydie Omanga, membre du conseil d’administration de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC). Cette dernière l’accuse d’imputation dommageable, considérée comme une forme de diffamation.
Les tensions ont débuté lorsque Florimond Muteba a affirmé, en août dernier, que Lydie Omanga était impliquée dans le pillage des ressources de l’ARPTC en tant que membre de l’équipe dirigeante. En réponse, Lydie Omanga a déposé une plainte via son avocat, Lukuke Omatuku, auprès du tribunal de paix de Pont Kasa Vubu. Le PCA de l’ODEP devra se présenter devant cette instance judiciaire le 4 novembre prochain.
Il convient de rappeler que l’Observatoire de la dépense publique avait fait des révélations accablantes sur les rémunérations astronomiques que bénéficieraient les dirigeants de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo.
Dans un communiqué publié lundi 5 août, cette structure de la société civile spécialisée dans le contrôle citoyen avait révélé que les dirigeants de l’ARPTC toucheraient un salaire mensuel moyen de 340 000 USD par mois, avec des écarts allant de 319 321 à 439 471 dollars.
Comparativement aux députés nationaux, dont les émoluments atteindraient 9361 USD mensuel selon la loi de finances en cours, les 7 membres du collège dirigeant de l’ARPTC toucheraient un montant un peu 3 fois plus supérieur.
De l’avis de l’ODEP, ce collège dirigeant se serait octroyé des rémunérations atteignant collectivement 2,3 millions de dollars américains par an. Il rappelle par ailleurs qu’ils ont touché 18,6 millions de dollars entre 2021 et 2023, sans compter une « prime de janvier » de l’année en cours, de 3 millions USD versée en début de l’année.
Dostin Eugène LUANGE