Le président de la République, Félix Tshisekedi, a jeté un pavé dans la mare en évoquant la nécessité de réviser la constitution. Dans une interview accordée jeudi 24 octobre à DosEco, le président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), Florimond Muteba, dénonce les arguments avancés par le Chef de l’Etat comme de simples prétextes.
Selon lui, cette réforme constitutionnelle vise avant tout à instaurer un troisième mandat, consolidant ainsi le pouvoir des élites en place.
Pour Florimond Muteba, la véritable problématique réside dans la mauvaise gouvernance, qui plonge le pays dans une crise alimentaire, éducative et sécuritaire.
De plus, le PCA de l’ODEP s’interroge également sur l’état des systèmes de santé et d’éducation, pointant du doigt la responsabilité des dirigeants plutôt que celle de la constitution. Au sein de la société civile, il annonce son intention de mener une campagne contre cette révision, non pas pour défendre l’actuelle constitution, mais pour souligner qu’il ne s’agit pas d’une priorité.
Lors d’un meeting à Kisangani le mercredi dernier, Félix Tshisekedi a déclaré que « l’actuelle constitution, rédigée à l’étranger, ne répond pas aux réalités du pays ». Il a promis la création d’une commission nationale pour réfléchir à une nouvelle constitution, intégrant diverses disciplines.
Alors que le débat sur la révision constitutionnelle s’intensifie, la question demeure : cette initiative répond-elle réellement aux besoins du pays ou n’est-elle qu’un stratagème pour prolonger le mandat des actuels dirigeants ? Poser la question, c’est y répondre.