La Cheffe du gouvernement congolais, Judith Suminwa, a présenté jeudi 31 octobre, le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) pour la période 2025-2027 à l’Assemblée nationale, lors de l’examen de la loi de finances de 2025.
Ce cadre budgétaire prévoit des dépenses totales hors emprunts de 152.467,2 milliards de FC. La répartition s’établit comme suit : 45.128,6 milliards de FC pour 2025, 50.430,2 milliards de FC pour 2026 et 56.898,4 milliards de FC pour 2027.
Les dépenses du Pouvoir central s’élèveraient à 133.754,2 milliards de FC, soit environ 44.584,7 milliards de FC par an, alors que les provinces et les entités territoriales décentralisées (ETD) devraient bénéficier respectivement de 1.922,1 milliards de FC, ce qui représente environ 790,9 milliards de FC par an.
En parallèle, les recettes totales hors emprunts sont estimées à 143.431,3 milliards de FC. Cela comprend 124.723,3 milliards de FC pour le Pouvoir central, 17.992,1 milliards de FC pour les provinces et 785,9 milliards de FC pour les ETD, traduisant une moyenne annuelle de 47.810,4 milliards de FC.
Les recettes du Pouvoir central, évaluées à 124.723,3 milliards de FC, se répartissent en 111.796,6 milliards FC pour le budget général, 2.572,7 milliards de FC pour les budgets annexes et 10.354 milliards de FC pour les comptes spéciaux.
La mise en œuvre de la politique fiscale et douanière durant cette période devrait permettre une hausse moyenne des recettes fiscales et non fiscales de 15,7 % par an, ainsi qu’une pression fiscale de 14,5 % en moyenne annuelle.
Cependant, l’évolution des recettes domestiques et des dépenses de 2025 à 2027 indique un solde global négatif de 9.035,9 milliards de FC pour le Pouvoir central. En 2025, ce solde est de –3.121,1 milliards de FC, représentant 1,5 % du PIB. Le solde budgétaire intérieur devrait rester déficitaire, avoisinant 1,9 % du PIB par an.
Le CBMT 2025-2027, adopté par le gouvernement, a été précédemment débattu lors des consultations pré-budgétaires de juillet. Il a fait l’objet d’un consensus, notamment grâce aux recommandations des parties prenantes, y compris les organisations de la société civile. Cette approche vise à renforcer la transparence et la participation citoyenne dans la gestion des finances publiques.
Ainsi, le gouvernement s’est engagé à aligner le profil des dépenses et des recettes sur les prévisions budgétaires, garantissant ainsi l’appropriation et la crédibilité budgétaire en phase avec les priorités inscrites dans son programme d’actions.
De plus, suite à la révision de la Loi relative aux Finances publiques, le CBMT sera soumis à l’Assemblée nationale lors du Débat d’Orientation Budgétaire, qui se tiendra chaque année durant la session parlementaire de mars, à partir du prochain exercice budgétaire.
Dostin Eugène LUANGE