Le président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), Florimond Muteba Tshitenge, se trouve dorénavant dans l’œil du cyclone.
Lydie Omanga, membre du conseil d’administration de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC), a intenté une action en justice suite à ses révélations sur les rémunérations astronomiques dont bénéficieraient les dirigeants de cet organe.
Pour le Professeur Florimond Muteba, il s’agit là d’un combat engagé face à un lanceur d’alerte. C’est dans cette optique qu’il demande au président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) Paul Sapu de s’y impliquer.
Le tableau en annexe de sa correspondance indique comment les sept membres du collège dirigeant de l’ARPTC pillent les richesses de cette entreprise publique. Pour une année, l’ODEP révèle que, tous avantages compris, ils se partagent 2,3 millions de dollars américains, soit en moyenne 340.000 dollars par mois et par dirigeant.
“Le Président Katende est à 439.471 dollars par mois et le niveau le plus bas est de 319.321 dollars. De 2021 à 2023, ils ont touché 18,6 millions de dollars américains. En janvier 2024, ils ont touché ce qu’ils appellent « une prime de janvier » de 3 millions de dollars, soit 429.000 dollars par personne.”
Le procès de Florimond Muteba contre Lydie Omanga a débuté le 4 novembre. Lors de la première audience, les avocats du Professeur Florimond Muteba ont soulevé des questions sur la régularité de la procédure, contestant la validité de la citation. Cependant, le tribunal a jugé qu’il était régulièrement saisi. Les deux parties ont convenu que la prochaine audience se tiendra le 18 novembre afin de préparer leurs défenses respectives.