Le président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), Florimond Muteba Tshitenge, s’oppose fermement à toute modification ou au changement de la Constitution, comme le souhaite le président Félix Tshisekedi et sa famille politique.
Pour exprimer son désaccord, cette figure de proue de la société civile a rejoint le mouvement « Sursaut patriotique », lancé par l’ancien député national Delly Sesanga et d’autres acteurs politiques, qui proclament un « Non au Changement de la Constitution ».
De l’avis du professeur Florimond Muteba, “il ne suffit pas de modifier la Constitution pour améliorer la gestion du pays”. Il interroge la logique de changer des textes fondamentaux alors que le président Félix Tshisekedi “semble complice de détournements massifs, estimés à 2 milliards de dollars, par des prédateurs bien connus”.
Le PCA de l’ODEP souligne que la Constitution, bien qu’elle puisse nécessiter des ajustements au fil du temps, est aujourd’hui instrumentalisée pour renforcer un système autoritaire, visant à maintenir le pouvoir pendant 21 ans. Il s’interroge également sur les réalisations de Tshisekedi lors de son premier mandat.
Delly Sesanga, opposé au changement constitutionnel, insiste sur l’importance de l’article 220, qui incarne le compromis de la lutte politique et démocratique en RDC. Cet article protège des principes fondamentaux tels que la forme républicaine de l’État, le suffrage universel et l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Dostin Eugène LUANGE