En visite à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le président de la République, Félix Tshisekedi, a relancé, samedi 16 novembre, le débat sur la révision constitutionnelle, un sujet qui suscite des controverses et exacerbe les tensions au sein du microcosme politique.
Dans son harangue, le chef de l’État a réaffirmé sa position sur la nécessité de modifier la Constitution, arguant que l’article 217 compromet la souveraineté de la République Démocratique du Congo en faveur de certains États africains. De plus, il a averti que ceux qui tenteraient de manipuler l’opinion publique seraient tenus responsables devant la justice.
Ces propos n’ont pas trouvé d’écho favorable auprès de l’ancien député national Delly Sesanga, qui a récemment lancé un appel à un Sursaut national. Pour le président du parti Envol, “la manipulation réside dans la tentative de Félix Tshisekedi de faire croire à la nation que la Constitution freine son action contre la corruption et les détournements de fonds publics”.
Ce candidat à la présidentielle de 2023 a souligné que cette manipulation se manifeste lorsqu’on tente de faire croire que la Constitution est un obstacle à l’amélioration des conditions de vie des Congolais, à la hausse de leur pouvoir d’achat, ou à la création d’emplois pour les jeunes.
Dans la foulée, Delly Sesanga a dénoncé une interprétation erronée de l’article 217, soulignant qu’il ne justifie en aucun cas la cession de territoires.
Dans la ville cuprifère, Félix Tshisekedi a annoncé que les propositions de la commission qui va œuvrer sur la Constitution seront soumises aux élus du peuple et, si nécessaire, à la population directement (référendum).
Dostin Eugène LUANGE