En séjour dans le Haut-Katanga, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a relancé dimanche 17 novembre à Kipushi, la production du Zinc à la mine de Kico ( Kipushi Corporation) située à 30 km de Lubumbashi.
À l’arrêt depuis 1993, cette initiative redonne vie à une mine qui détient la plus haute teneur en zinc au monde, avec une moyenne de 36 %. KICO, fruit d’un partenariat entre la Gécamines (38 %) et Ivanhoe Mines (62 %), prévoit une production mensuelle de 45 000 tonnes, soit 540 000 tonnes par an, avec des ambitions d’accroissement d’ici le premier trimestre 2025.
Cette relance est le résultat d’une vision stratégique visant à diversifier l’économie congolaise et à renforcer son secteur minier.
Lors de la cérémonie, le Grand Chef traditionnel Kaponda Lubenge a exprimé sa gratitude envers le Chef de l’État : « Longtemps plongé dans la pauvreté, Kipushi retrouve la vie grâce à votre vision de développement », a-t-il déclaré en langue Bemba. Les mots du Grand Chef soulignent l’espoir renouvelé pour la communauté locale.
Un soutien institutionnel
La présidente du groupe Ivanhoe a également salué cette relance, la qualifiant de plus grande usine de production de zinc en Afrique. Le président du conseil d’administration de la Gécamines a précisé que l’État congolais deviendra l’actionnaire majoritaire de KICO dans 12 ans, augmentant ses parts à 80 %.
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a mis en avant l’amélioration du climat des affaires sous la présidence de Tshisekedi, affirmant que cette mine contribuera de manière significative aux recettes d’exportation et au budget national. Il a promis que les retombées bénéficieront aux populations locales.
Une responsabilité sociétale affirmée
Le ministre du Portefeuille, Jean Lucien Busa, a souligné que l’État congolais voit son portefeuille se renforcer grâce à KICO, avec des impacts positifs pour le peuple congolais. En outre, KICO s’engage dans des initiatives sociales, notamment en octroyant des bourses d’études aux élèves de Kipushi, pour un montant total de 100 000 USD sur les six dernières années.
La mine ne se limite pas à la production : elle engage également des projets d’adduction d’eau potable, d’activités agro-alimentaires, et soutient l’entrepreneuriat local par des contrats de sous-traitance. Fondée en 1924, KICO, anciennement propriété de l’Union minière du Katanga, est sous gestion de la Gécamines depuis 1966, et sa relance est perçue comme un symbole d’espoir pour le développement économique du pays.
Dostin Eugène LUANGE