À fin octobre 2024, les services d’assiette du gouvernement congolais ont réussi à mobiliser 1.842,3 milliards de Francs congolais (CDF) équivalant à 647 millions de dollars américains.
Selon les données récentes de la Banque Centrale du Congo (BCC), ce chiffre atteint 74,2 % des prévisions établies dans le plan de trésorerie de l’État pour la période concernée.
Sans prendre en compte les recettes exceptionnelles de 923,4 milliards de CDF attendues de la SICOMINES mais encore non versées, le taux de réalisation des recettes des régies financières grimpe à un impressionnant 118,1 %.
Durant cette période, les recettes fiscales ont dominé, avec un total de 1.380,3 milliards de CDF, principalement issues des impôts directs et indirects. La Direction Générale des Impôts (DGI) a contribué à hauteur de 920 milliards de CDF, tandis que la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a enregistré 460,3 milliards de CDF.
Les recettes non fiscales, incluant les revenus administratifs, domaniaux et judiciaires, ainsi que les participations via la DGRAD, ont atteint 462,1 milliards de CDF.
En ce qui concerne les dépenses publiques, celles-ci ont été inférieures aux prévisions. Sur un montant programmé de 3.201,1 milliards de CDF, les dépenses se sont élevées à 2.698,2 milliards, représentant un taux d’exécution de 84,3 %. Malgré cette sous-consommation, les dépenses courantes ont dépassé les prévisions de 17 %, totalisant 1.618 milliards de CDF. Les principaux postes de dépense incluent les salaires des agents et fonctionnaires de l’État (729,7 milliards de CDF), les frais de fonctionnement des institutions et ministères (567,4 milliards) et les subventions (387,3 milliards).
Les dépenses en capital, quant à elles, ont affiché un taux d’exécution de 37,6 %, s’élevant à 383 milliards de CDF, tandis que les dépenses exceptionnelles ont atteint 318,9 milliards de CDF, en légère augmentation par rapport à la programmation de 305 milliards.
En cumul annuel, au 6 novembre 2024, la situation financière de l’État révèle un déficit de trésorerie de 393,7 milliards de CDF, résultant de recettes totalisant 22.207,1 milliards de CDF contre des dépenses s’élevant à 22.600,8 milliards.
Prince OKENDE