Au cours de la réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 29 novembre dernier, le ministre du portefeuille, Jean Lucien Busa, a soutenu l’opportunité de relancer la Société Commerciale minière de Kisenge Manganèse (SCMK-Mn S.A.).
Ce membre du gouvernement a mis en évidence la nécessité de maintenir la participation de SCMK-Mn SA à 20 % et celle de l’État congolais à 10 % durant les cinq premières années. Il a également proposé une évolution des parts de SCMK-Mn SA à 39 %, permettant ainsi à l’État et à la société d’atteindre ensemble 49 % dès la sixième année. Une stratégie qui souligne la volonté du gouvernement de renforcer le partenariat public-privé dans le secteur minier.
Le ministre du portefeuille a également plaidé pour la construction d’une usine de traitement d’or à Mpokoto, projet qui pourrait non seulement relancer la production de SCMK-Mn SA, mais également générer près de 600 emplois directs et 1 000 emplois indirects, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage dans la région. Cette initiative pourrait apporter des retombées positives significatives pour les communautés locales.
Parallèlement, Jean Lucien Busa a abordé le partenariat avec Bleu Sky Mining Sarl, visant à établir les termes d’une collaboration au sein d’une Joint-Venture dénommée Mpokoto Ressources Company S.A.S.
Ce projet, d’une durée de 20 ans, prévoit des phases initiales d’essai et de production, conformément aux exigences de qualité définies dans l’étude de faisabilité actualisée.
Autrefois une mine d’or florissante parmi les grandes structures publiques, la Société KISENGE MANGANESE a cessé sa production depuis plus de 20 ans en raison de la fermeture du chemin de fer Dilolo-Lobito. Depuis lors, plus de 200 travailleurs sont restés impayés pendant près de vingt ans, et plus de 500 retraités se trouvent également affectés.
Cette société constitue un patrimoine industriel et économique très riche du Congo, malheureusement tombé dans l’oubli.
La société reste confrontée à plusieurs défis, notamment les difficultés de financement, l’obsolescence des équipements, et les problèmes d’évacuation des produits à cause de l’état des infrastructures ferroviaires et routières.
Prince OKENDE