Après deux ans d’absence, la République démocratique du Congo va bientôt se doter du Plan National Stratégique de Développement (PNSD) 2024-2028.
Le vice-premier ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a soumis, vendredi dernier, au conseil des ministres ce plan pour examen et approbation.
Expliquant le cadre stratégique, il a souligné que la trajectoire de développement préconisée se fonde sur un scénario de valorisation des ressources naturelles.
Celui-ci postule que, pour réussir la diversification de son économie, la RDC a intérêt à se servir de ses riches dotations en ressources naturelles (minerais, pétrole, terres arables, forêts, cours d’eau, etc.), tout en maintenant un régime économique et fiscal qui favorise les Investissements Directs Étrangers (IDE), et en adoptant des technologies d’exploitation raisonnable et pro-environnementales pour la transformation locale des produits bruts.
Cinq domaines de concentration des efforts du gouvernement ont été identifiés pour fonder la logique d’intervention du PNSD 2024-2028. Il s’agit de : La diversification de l’économie congolaise ;
le développement du capital humain ; l’aménagement du territoire et le développement des infrastructures structurantes ; l’amélioration de la gouvernance et de la sécurité nationale ; le développement durable et équilibré des provinces.
Pour mesurer à la fois les progrès en termes de revenu par habitant et ceux relatifs aux efforts requis pour éliminer les contraintes structurelles, cinq métriques ont été choisies pour servir de cadre d’évaluation du Plan, en rapport avec les cinq domaines de concentration.
Au mois de septembre dernier, le président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique, Florimond Muteba Tshitenge, fustigeait le manque de ce plan, tout en appelant la Première ministre à rectifier cette situation en priorité, ce qui, selon lui, empêcherait la société civile d’évaluer ses 100 premiers jours d’action.
Prince OKENDE