À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée lundi 9 décembre sous le thème « S’unir aux jeunes contre la corruption : façonner l’intégrité de demain », les organisations de la société civile dont l’ODEP et l’ACAJ
ont appelé le gouvernement congolais à créer des incubateurs d’entreprises pour les jeunes dans toutes les provinces afin de garantir leur avenir.
Ces organisations soulignent que « la jeunesse congolaise est enfermée dans une culture d’acceptation du mal, où ceux qui détournent des fonds sont souvent perçus comme des modèles à suivre, attirés par la promesse d’une richesse facile ». Cette dérive morale pose un défi monumental pour l’avenir de la nation.
Pour ces organisations, le taux de chômage alarmant chez les jeunes, couplé à un déficit flagrant en formations professionnelles, crée un terreau fertile pour la corruption.
Pour rompre ce cycle néfaste, elles préconisent un programme intégré de lutte contre la corruption centré sur la jeunesse. Ce programme devrait inclure la création d’incubateurs d’entreprises, l’établissement de programmes de formation professionnelle transparents, la mise en place de mécanismes de financement pour les projets entrepreneuriaux, et l’intégration systématique des jeunes dans les organes de contrôle.
Les organisations de la société civile exigent également la fin de la culture d’impunité, l’ouverture d’enquêtes sur les projets mentionnés, la publication des audits des entreprises publiques et la restitution des biens mal acquis. Des réformes institutionnelles sont également nécessaires, notamment le retour de la patrouille financière de l’IGF, la réforme de la justice commerciale, et la protection effective des lanceurs d’alerte.
Parmi les signataires, on trouve l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), ainsi que la Ligue Congolaise de Lutte contre la Corruption (LICOCO), AETA, la Nouvelle société civile, l’Église du Christ au Congo (ECC) et REJED.