Intervenant ce mardi 10 décembre aux États généraux du Portefeuille, qui se déroulent à Kinshasa, Albert Zeufak, directeur pays de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC) et Sao Tomé, a proposé une transformation numérique des services du Portefeuille dans le but de favoriser une gestion plus transparente et efficace.
Albert Zeufak a affirmé que son institution est prête à collaborer avec la République démocratique du Congo. De ce fait, il a encouragé chaque mandataire à définir clairement son rôle, afin d’éliminer les obstacles qui freinent le développement des entreprises publiques.
Dans sa Keynote, le député national et ancien ministre du numérique, Désiré Cashmir Eberande Kolongele, a évoqué la nécessité d’un cadre juridique solide pour les entreprises publiques, soulignant que le véritable défi réside davantage dans la gestion humaine que dans la législation. Il a proposé d’accorder des délégations de pouvoirs aux directeurs généraux adjoints pour atténuer les dysfonctionnements au sein de ces entreprises.
De son côté, le ministre d’État chargé de la Justice, Constant Mutamba, a promis d’introduire des mesures strictes pour lutter contre la corruption au sein des entreprises publiques. « Nous ne pouvons pas redresser ces entreprises sans sanctionner les mauvais gestionnaires », a-t-il insisté, tout en soulignant l’importance d’une sécurité juridique pour attirer les investissements.
Les États généraux du Portefeuille, inaugurés par le président Félix Tshisekedi, visent à poser les bases d’une meilleure gouvernance et à ouvrir la voie à un avenir plus prometteur pour les entreprises publiques congolaises.
“Faire du Portefeuille de l’État un puissant levier de la croissance économique et du développement social de la République Démocratique du Congo”, telle est la trame sur laquelle se déroulent les travaux.
Du 9 au 14 décembre 2024, ces travaux réunissent plusieurs personnalités venues des différentes organisations étatiques, en vue de trouver des solutions devant participer au redressement des entreprises de l’État, minées par des problèmes d’ordre structurel et managérial.
Robert BUTARE