Dans son discours prononcé ce mercredi 11 décembre devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a dressé un tableau particulièrement optimiste de l’économie congolaise.
« Notre économie, en pleine transformation, affiche des signes de solidité encourageants. Nous anticipons une croissance de 6 % cette année, largement au-dessus de la moyenne de 3,8 % attendue en Afrique subsaharienne », a-t-il affirmé d’emblée.
Ce résultat, selon lui, témoigne de la résilience de l’économie nationale face aux défis globaux et locaux, tout en offrant une occasion de renforcer les bases d’une économie plus diversifiée et durable.
En parallèle, il a évoqué un accord préliminaire avec le Fonds Monétaire International, d’un montant d’environ 3 milliards de dollars, qui vient consolider la position du pays face aux enjeux économiques actuels.
Cependant, le président a reconnu que l’inflation reste une préoccupation majeure pour ses compatriotes.
« Au premier semestre, l’inflation a dépassé le seuil annuel prévu de 11,3 %, en grande partie à cause de la hausse des tarifs de transport, liée au rationnement des produits pétroliers, ainsi qu’à l’augmentation des prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées. Le franc congolais a également connu une dépréciation de 4,2 % par rapport au dollar américain depuis fin décembre 2023, ce qui a renchéri le coût des biens importés et accentué la pression inflationniste. »
Néanmoins, il a souligné que grâce à une gestion rigoureuse des finances publiques et une coordination étroite avec la Banque Centrale du Congo, le taux de change a été stabilisé.
« Au 27 novembre 2024, nos réserves internationales s’élevaient à 6 milliards 117 millions 50 mille dollars américains, couvrant 14 semaines d’importations, renforçant ainsi notre capacité à faire face aux incertitudes économiques », a-t-il ajouté.
Pour répondre aux besoins urgents de la population et soutenir la croissance économique, Félix Tshisekedi a affirmé avoir stabilisé le cadre macroéconomique, amélioré l’environnement des affaires et mobilisé des financements à des conditions plus favorables. Ces avancées ont élargi les marges de trésorerie et permis au Trésor public de financer des projets structurants.
« Elles ont également relancé, dans le cadre d’un plan d’action accéléré, le financement de projets d’investissement essentiels, notamment le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), les infrastructures et voiries en provinces, ainsi que le développement urbain de Kinshasa », a-t-il conclu.