Dans son discours sur l’état de la nation, prononcé mercredi devant le Congrès réuni, le président Félix Tshisekedi a annoncé une prévision de croissance de 6 % pour l’année en cours, dépassant largement la moyenne de 3,8 % attendue pour l’Afrique subsaharienne.
Cependant, pour Florimond Muteba, président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), ce discours n’a guère d’impact sur le panier de la ménagère congolaise. Dans une interview accordée mercredi à DosEco.cd, Florimond Muteba critique la vision du chef de l’État, qu’il juge toujours influencée par l’héritage mobutiste, axée sur un développement tourné vers l’extérieur.
Chercheur en économie et finance publique, Florimond Muteba invite le gouvernement à se référer à son ouvrage : Un avenir pour la République Démocratique du Congo, qui propose des solutions pour bâtir une économie endogène.
Il convient de rappeler qu’un taux de croissance traduit le niveau de production et de valeur ajoutée générée sur une période. En République Démocratique du Congo, cette croissance économique reste étroitement liée au secteur minier, largement dominé par des capitaux étrangers.
Dostin Eugène LUANGE