Le ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa, a annoncé que l’État congolais, à travers son ministère, jouera un rôle actif dans le processus de vente des produits miniers de la société Kamoa, où il détient 20 % des actions. Cette déclaration a été faite, jeudi 12 décembre, lors des États généraux des entreprises du Portefeuille, qui se déroulent à Kinshasa.
Face à une situation de quasi-monopole de l’acheteur Kamoa, qui ne respecte pas les prix du marché, le gouvernement a décidé d’intervenir.
“L’État a 20 % dans Kamoa. Les chiffres d’affaires de Kamoa pour ses perspectives sont de 3 milliards de dollars américains ; puisque l’État a 20 %, cela représente 600 millions de dollars des chiffres d’affaires générés par Kamoa. Le gouvernement, désormais par le biais du ministre du Portefeuille et de ses services, participera obligatoirement au processus de vente des produits miniers à l’extérieur (la fixation des prix). Désormais, le processus de choix de l’acheteur sera effectué avec l’implication de l’État actionnaire. Ceci permettra de vendre au prix du marché et de ne pas minimiser les chiffres d’affaires”, a déclaré Jean Lucien Bussa.
Le ministre Bussa a également souligné que Kamoa, qui a produit 440 000 tonnes en 2023 et prévoit d’atteindre des niveaux supérieurs en 2024, doit désormais se procurer ses carburants auprès des entreprises d’État.
« Kamoa a produit en 2023 440 000 tonnes. Ses projections en 2024 sont au-dessus de 450 000 tonnes ; mais l’État a 20 %. Kamoa consomme pas moins de 90 millions de dollars dans le gasoil. En tant que représentant de l’État actionnaire, j’ai des sociétés qui vendent des carburants. J’ai Cobil, Engen et Sonahydro. Pourquoi Kamoa n’achèterait-elle pas auprès des sociétés de l’État ? Au minimum jusqu’au niveau de 20 %. C’est une décision qui a été prise et que nous allons respecter. »
En outre, la société Kamoa a été exhortée à contribuer de manière significative au budget national. Jean Lucien Bussa a insisté sur la nécessité d’un budget consistant pour faire face aux nombreux défis de l’État. « J’appelle les directeurs généraux ici présents à appliquer ces mesures afin de renforcer le portefeuille de l’État », a-t-il conclu.
Les États généraux, inaugurés par le président Félix Tshisekedi, visent à établir des bases solides pour une gouvernance améliorée et à promouvoir le développement des entreprises publiques congolaises. L’objectif est de transformer le Portefeuille de l’État en un levier puissant pour la croissance économique et le développement social du pays.
Du 9 au 14 décembre 2024, ces échanges réunissent des acteurs clés des différentes institutions, dans un effort collectif pour redresser les entreprises publiques, confrontées à des défis structurels et managériaux.
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