La ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) Marie-Thérèse Sombo Ayanne, s’apprête à lancer, dans les jours à venir, un audit de viabilité des établissements publics et du sous-secteur de l’ESU.
Lors de la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue vendredi dernier, elle a présenté une note d’information visant à assainir ce sous-secteur par l’organisation d’un audit visant à évaluer la viabilité des établissements d’enseignement supérieur, tant publics que privés.
Cette initiative fait suite à l’instruction du Président de la République, lors de la quatorzième réunion ordinaire du Conseil des ministres, le 20 septembre 2024. Il avait souligné l’urgence d’améliorer la gouvernance dans le secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, afin de le rendre véritablement compétitif sur les plans régional et international.
Marie-Thérèse Safi Sombo Ayanne a expliqué que le sous-secteur est marqué par la prolifération et l’émiettement des établissements, dont beaucoup ne respectent pas les critères de viabilité établis par le Décret n°0015/040 du 14 décembre 2015. Elle a également noté une augmentation constante du nombre d’étudiants inscrits, avec une hausse moyenne de 5,1 % par an, passant de 462.604 étudiants en 2015-2016 à 686.057 en 2023-2024, pour un total d’établissements estimé à 1.149, dont 548 dans le secteur public et 601 dans le secteur privé.
L’audit projeté vise, entre autres, à assainir le sous-secteur en procédant à la fermeture des établissements jugés non viables, à maîtriser les effectifs du personnel et des étudiants, et à comprendre les structures organiques appliquées dans chaque établissement.
Robert BUTARE