Face à l’inefficacité croissante dans la réalisation des projets d’infrastructures, le président de la République, Félix Tshisekedi, a exprimé sa préoccupation concernant le manque de concertation entre les organismes responsables. En effet, les gestionnaires du réseau routier, tels que l’Office des Routes (OR) et l’Office des Voiries et Drainage (OVD), semblent désunis des agences chargées de l’exécution des projets, y compris l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et le Bureau Central de Coordination (BCeCo). Cette situation complique le choix des axes routiers et des voiries urbaines à financer.
Lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le 13 décembre, le Chef de l’État a mis en évidence les répercussions de cette absence de coordination : une inflation des coûts pour des travaux souvent exécutés par le même État, un contrôle des travaux insuffisant, le non-respect des délais d’exécution, et un manque de normes appropriées. Ces dysfonctionnements entraînent des risques de surfacturation et une mauvaise gestion des dépenses publiques.
Confronté à ce constat alarmant, Félix Tshisekedi a appelé à des réflexions urgentes pour que ce secteur stratégique ne soit pas continuellement remis en question par la population et les bailleurs de fonds, qui souhaitent soutenir la connectivité du pays.
Pour instaurer un cadre de travail plus efficace, une réunion de haut niveau avec toutes les parties prenantes sera organisée. Le président a également chargé le Ministre d’État, en charge des Infrastructures et Travaux Publics, de collaborer avec son cabinet pour examiner en détail les solutions possibles. Un rapport sur cette question est attendu dans les 20 jours.
Prince OKENDE