Le Colloque ESU 2024, organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire au Centre financier de Kinshasa, s’est ouvert lundi 16 décembre 2024. « Repenser la RDC : les étudiants congolais, moteurs de développement agricole et d’entrepreneuriat », telle est la trame sur laquelle se déroulent les travaux.
Ces assises visent à créer une feuille de route pour intégrer le génie de la jeunesse congolaise dans le développement du secteur agricole et d’autres domaines, comme souhaité par le Président de la République, Félix Tshisekedi.
Pour la Première ministre Judith Suminwa, il s’agit concrètement d’analyser tous les problèmes relatifs à la redynamisation du secteur agricole et à l’entrepreneuriat des jeunes, un secteur créateur d’emplois qui constitue la première priorité de la vision du Chef de l’État.
Ainsi, elle a exhorté les étudiants à être des agents de changement avec des initiatives entrepreneuriales qui feront leur succès.
« À vous, étudiantes et étudiants, bâtisseurs de notre Nation… Saisissez l’opportunité, impliquez-vous, apprenez et innovez. Soyez des agents de changement dans vos communautés respectives avec des initiatives entrepreneuriales qui feront votre succès personnel », a exhorté la Première ministre.
Selon la Cheffe du Gouvernement, le cadre juridique en vigueur dans le pays balise le chemin pour qu’au niveau des universités et des instituts, les initiatives convergent vers une participation active de l’esprit entrepreneurial.
« Il y a lieu de relever d’abord que la loi-cadre numéro 14004, du 11 février 2014, relative à l’éducation nationale, prévoit en son article 192 que les établissements, les centres publics et privés agréés d’enseignement national peuvent créer et développer des activités d’autofinancement. Cette disposition est la preuve que notre cadre juridique a la souplesse nécessaire pour intégrer l’innovation et l’entrepreneuriat dans la dynamique du progrès socio-économique. C’est suivant ces considérations que les États généraux de l’ESU se sont résolus à promouvoir, dans les universités, la création d’incubateurs pouvant donner naissance à des start-up avec des impacts non négligeables », a fait savoir Judith Suminwa.
La Première ministre a par ailleurs invité les universités et instituts supérieurs à œuvrer pour que le génie congolais, dans le milieu estudiantin, s’exprime davantage selon les besoins du marché du travail.
« Mon Gouvernement, à travers son programme, a, jusque-là, encouragé les établissements supérieurs et universitaires à jouer un rôle actif dans le développement de projets et de compétences qui allient « théorie et pratique » dans le domaine économique. Il s’agit de développer des unités de production et des activités génératrices de revenus sur la base de valeurs qui sous-tendent l’entrepreneuriat, à savoir : la propriété privée, la liberté et le goût d’entreprendre », a souligné la Cheffe du Gouvernement.
Considérant l’importance de ces travaux, Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU, a remercié la Première ministre pour son implication personnelle, en bon capitaine, dans l’intégration de la jeunesse dans les initiatives visant le développement économique du pays.
Prince OKENDE