Le gouvernement de la République Démocratique du Congo affiche une volonté affirmée de revitaliser le secteur agricole. À cet égard, il prévoit la mise à disposition de 1.062 tracteurs d’ici le 31 mars 2025, dans le but d’améliorer les conditions de production agricole.
Cette information a été communiquée par le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail, lors d’un briefing spécial sur les actions du gouvernement dans les domaines de l’agriculture et du développement rural, animé mardi 17 décembre par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
« D’ici le 31 mars 2025, nous mettrons à disposition 1.062 tracteurs, soit cinq tracteurs par territoire, pour alléger le fardeau de travail des femmes dans le secteur agricole. Actuellement, notre agriculture est à la traîne, et de nombreuses femmes continuent à travailler avec des houes. », a déclaré le ministre Grégoire Mutshail.
Il a également signalé la distribution de 260.000 houes à l’échelle nationale, soulignant les efforts du gouvernement pour mécaniser l’agriculture.Ce membre du gouvernement a affirmé que le ministère de l’Agriculture doit s’engager à garantir la sécurité alimentaire pour tous les Congolais.
Aussi, il a souligné la nécessité de professionnaliser le secteur et d’apporter un soutien accru aux producteurs grâce à des agronomes qualifiés.
Dans ce cadre, Muhindo Nzangi, ministre d’État en charge du Développement rural, a salué la vision présidentielle sur le programme de développement local des 145 territoires.
« Ce programme a engendré un nouvel espoir parmi la population. Jamais auparavant le pays n’avait bénéficié d’un programme aussi exhaustif touchant toutes les chefferies et territoires. À l’issue de cette première phase, nous disposerons d’infrastructures rurales construites par l’État congolais. », a-t-il lancé.
Le ministre Muhindo Nzangi a ajouté que la deuxième phase du programme se concentrera sur le développement rural, promettant une véritable révolution dans ce domaine. Il a mis en évidence l’importance d’une approche intégrale du développement, impliquant la mobilisation des populations pour l’entretien des infrastructures.
« Une stratégie de développement intégral est essentielle. Nous ne devons pas nous limiter à quelques zones du pays, en laissant d’autres à l’abandon. Historiquement, les routes étaient construites et entretenues par la population. »
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Concernant les 38.000 kilomètres de routes agricoles évoqués par le président, il a précisé que leur réalisation s’effectuera par la méthode IMO, impliquant directement la population dans leur entretien.
Il a également mentionné les 11.000 kilomètres de routes prioritaires, reliant les chefs-lieux de territoire aux chefs-lieux de province, pour garantir une meilleure connectivité et faciliter l’évacuation des produits agricoles vers les marchés.
Dostin Eugène LUANGE