Le vice-premier ministre en charge du Plan, Guylain Nyembo, a ouvert, mercredi 18 décembre à Kinshasa, des consultations essentielles avec les acteurs clés pour la préparation et la mise en œuvre du programme Compact énergétique de la République Démocratique du Congo.
Au cours de deux jours de travaux, ces acteurs vont cogiter et formuler des propositions visant à renforcer le contenu du compact énergétique, un projet ambitieux qui pourrait transformer le paysage énergétique du pays.
Organisées par le ministère des Ressources hydrauliques, ces assises ont pour objectif de sensibiliser et d’engager les principaux acteurs du secteur de l’électricité, afin de garantir une adhésion efficace à ce projet vital. Cette approche collaborative est importante pour la matérialisation du compact.
Le ministre des Ressources hydrauliques et de l’électricité, Teddy Lwamba, a souligné l’importance d’exécuter ce projet, qui devrait bénéficier non seulement aux populations congolaises, mais également aux autres parties prenantes. En dépit de son riche potentiel, la RDC affiche l’un des taux d’accès à l’électricité les plus bas d’Afrique, avec seulement 21,5 % de sa population ayant accès à ce service fondamental pour le développement.
«Des efforts considérables doivent être entrepris pour concrétiser la vision du chef de l’État et améliorer le quotidien des Congolais, en luttant contre la pauvreté grâce à un accès à l’électricité », a affirmé Teddy Lwamba. Il a également rappelé que le président Tshisekedi lui a confié la mission de garantir une fourniture d’électricité fiable, à coût abordable et durable, afin d’améliorer les conditions sociales et économiques des Congolais.
Pour relever ce défi, le ministre a déjà constitué une équipe technique chargée de préparer la mise en œuvre du compact énergétique à l’horizon 2030. Ce programme vise à tripler le taux d’accès à l’électricité, le faisant passer de 21,5 à 62 %. L’objectif du gouvernement congolais est d’assurer non seulement un accès à l’électricité, mais aussi à des solutions de cuisson propres.
« L’électricité est un vecteur majeur du développement. C’est un enjeu stratégique pour notre gouvernement de développer ce secteur sur l’ensemble de notre territoire », a-t-il déclaré.
Le chantier du compact énergétique repose sur cinq piliers : le développement des infrastructures de production, l’intégration régionale, l’adoption de solutions d’énergies renouvelables décentralisées, la stimulation de la participation du secteur privé, et enfin, la garantie de services publics financiers et viables.
Dostin Eugène LUANGE