À l’ouverture de la table ronde sur la sous-traitance, tenue mercredi 18 décembre à Katebi Beach, dans la province du Lualaba, le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Robert Malumba, a émis un avertissement concernant les entreprises qui ne respecteront pas les instruments juridiques relatifs à la loi sur la sous-traitance.
Pour le président du patronat congolais, celles-ci ne bénéficieront guère du soutien de la FEC. À cette occasion, Robert Malumba a mis en évidence l’importance stratégique de la sous-traitance pour le développement économique de la République démocratique du Congo.
Ce mécanisme, a-t-il expliqué, représente un levier important pour renforcer le tissu entrepreneurial local, stimuler l’innovation et générer des emplois durables.
Cette table ronde vise à renforcer le dialogue entre le secteur public et le secteur privé, tout en favorisant les échanges entre donneurs et preneurs d’ordres. Elle a pour objectif d’identifier les principaux obstacles à un développement efficace et équitable de la sous-traitance dans les secteurs privés et d’explorer les opportunités susceptibles de stimuler la croissance économique et de créer des emplois durables.
Depuis 2023, la FEC et l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) ont signé un protocole d’accord établissant une commission mixte chargée d’examiner les questions d’intérêt commun. Par ailleurs, le ministère de l’Industrie a mis en place deux commissions distinctes, l’une pour rédiger un projet de loi sur la sous-traitance et l’autre pour élaborer une législation sur le contenu local. Ces travaux sont en cours et le projet de loi sera prochainement soumis au Parlement.
Les participants à la table ronde aborderont divers défis, notamment l’accès limité aux marchés pour les petites et moyennes entreprises, les complexités administratives, le manque de soutien institutionnel, ainsi que les difficultés de financement qui freinent la capacité des sous-traitants à répondre aux appels d’offres.
En matière d’opportunités, les échanges porteront sur la création d’emplois, chaque contrat de sous-traitance générant des emplois directs ou indirects, contribuant ainsi à la réduction du chômage et au développement des compétences locales.
Les discussions se concentreront également sur la promotion de financements adaptés aux besoins spécifiques des sous-traitants, ainsi que sur la nécessité d’une collaboration renforcée avec les banques et institutions financières pour développer des produits financiers adaptés. L’accent sera mis sur l’importance de la formation professionnelle et de l’investissement dans les compétences locales pour favoriser l’émergence d’un entrepreneuriat qualifié.
Dostin Eugène LUANGE