L’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE), par le truchement de sa directrice générale Sandrine Mubenga, a dressé un bilan de l’application de la loi sur l’électricité lors d’un atelier de consultation consacré au programme Compact énergétique pour la RDC, tenu à Kinshasa les 18 et 19 décembre 2024.
Dans son intervention, Sandrine Mubenga a souligné que la production d’électricité nationale est passée de 12 460 GWh en 2020 à 15 800 GWh en 2023, marquant ainsi une augmentation de plus de 22 %. Néanmoins, elle a également mis en relief les difficultés financières auxquelles l’ARE fait face.
Elle a insisté sur l’importance d’un soutien financier du ministère des Finances pour doter l’ARE des moyens nécessaires, conformément aux décisions prises lors des conseils des ministres.
Concernant la législation, Sandrine Mubenga a plaidé pour une révision de la loi sur l’électricité afin de mieux répondre aux réalités du terrain, notamment en ce qui concerne les mini-réseaux. « La loi 14/011 ne mentionne même pas le terme « mini-réseau », ce qui complique notre travail de régulation », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’intégration des éléments de la transition énergétique et des énergies renouvelables dans la législation est essentielle.
Son adjoint, Me Marco Kuyu, a également évoqué les défis organisationnels et législatifs auxquels l’ARE doit faire face, en particulier le manque de cadre juridique pour les mini-réseaux. Il a souligné la nécessité d’alléger les procédures fiscales et de clarifier le traitement tarifaire.
Lors de cet atelier, la DG de l’ARE a salué l’initiative du programme Compact énergétique, qui vise à augmenter le taux d’accès à l’électricité en RDC de 21,5 % à 62 %. « C’est une excellente occasion de rassembler les acteurs pour trouver des solutions concrètes », a-t-elle souhaité. Le programme repose sur cinq piliers, dont le développement d’infrastructures de production et de réseaux à des coûts compétitifs, et l’intégration régionale accrue.
Dostin Eugène LUANGE