Le projet de loi de finances (PLF) 2025 ne s’aligne pas avec le Plan national de développement stratégique (PNDS) 2024-2025. C’est ce qui ressort d’une analyse présentée par la société civile congolaise – lors d’une conférence de presse animée Samedi 21 décembre –
par Bishop Abraham Djamba, directeur exécutif du Réseau Gouvernance Économique et Démocratie (REGED), à Kinshasa.
La société civile souligne que le Cadre budgétaire moyen terme (CBMT) 2025-2027 et le Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) correspondants ne sont pas fondés sur les priorités d’un PNDS élaboré et adopté avant la période concernée. Elle appelle donc le gouvernement à organiser des consultations avec toutes les parties prenantes pour élaborer un Plan national de développement stratégique (PNDS) en adéquation avec la loi de finances 2025.
L’élaboration d’un PNDS 2025-2027 au cours du 1er trimestre 2025 permettrait de concevoir une loi de finances rectificative qui prenne en compte les véritables priorités des citoyens.
La société civile s’interroge également sur la fiabilité du cadrage macroéconomique, qu’elle juge peu représentatif de la réalité, et estime que le projet de loi de finances 2025 est basé sur des indicateurs macroéconomiques surestimés. Concernant la crédibilité, elle qualifie de “irréaliste” le taux d’inflation projeté à 10,30 % pour 2025.
La société civile a également recommandé au gouvernement d’augmenter les prévisions de la ligne sur la vente de permis de conduire à 123 493 920 000 CDF, soit 41 800 000 USD pour 1 500 000 permis, comme prévu en 2021.
En matière de santé, elle plaide pour que les crédits alloués atteignent 15 %, conformément aux accords d’Abuja, afin de répondre aux besoins du secteur. Pour l’éducation, elle demande que le budget du secteur soit porté à au moins 20 %, contre 17,72 % prévu dans le PLF 2025, afin de respecter les engagements internationaux, notamment l’ODD4 et le Protocole de Dakar.
DosEco