Le Fonds national d’entretien routier (Foner) annonce qu’il met sur le marché chaque année environ 150 millions de dollars, un chiffre d’affaires que peuvent exploiter les entreprises membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour soumissionner à divers projets liés à l’entretien des routes.
C’est ce qu’a déclaré Pierre Bundoki, directeur général du Foner, lors d’une matinée d’information tenue vendredi à Kinshasa, au sein de la FEC.
Les opportunités offertes par le Foner étaient au cœur des discussions de cette rencontre. « L’objectif de cette séance d’information est de sensibiliser et de présenter aux membres de la FEC les textes régissant le Foner, notamment concernant la redevance et les opportunités d’affaires dans le secteur routier en RDC », a ajouté Pierre Bundoki.
Il a souligné le rôle crucial de la FEC, dont les membres contribuent par leurs redevances aux ressources du Foner. Ces fonds peuvent servir à financer divers travaux et prestations de services, tels que le contrôle des travaux, les audits techniques et financiers, ainsi que la construction de postes de péage.
« La FEC contribue au financement de l’entretien routier à travers les redevances payées par ses membres. Ces fonds peuvent également servir à financer des marchés liés à l’entretien routier. D’ailleurs, le Foner prévoit la participation de la FEC à son conseil d’administration », a-t-il déclaré.
Opportunités de financement
En termes d’opportunités, le Foner offre des possibilités tant pour la collecte de fonds que pour l’exécution des travaux. Concernant la collecte, des prestataires gèrent les postes de péage, et le Foner a mis en place une stratégie de modernisation qui continuera de croître, avec une option de gestion par le secteur privé.
Pour ce qui est des travaux, Pierre Bundoki a précisé que les PME sont chargées de l’entretien routier, et que les membres de la FEC peuvent également s’engager dans des petits travaux d’entretien.
Le Foner finance les projets en décaissant 100% du montant demandé, mais impose des conditions strictes. Il ne finance pas les acomptes, mais paie un acompte de 50%, avec des conditions claires sur l’exécution des travaux. En cas de non-respect, le Foner suspend le financement.
Vers un cadre de concertation
Didier Mukoma, président de la Commission nationale des transports à la FEC, a évoqué les défis liés à la collecte des fonds, soulignant que certains opérateurs économiques ne s’acquittent pas correctement de leurs taxes.
« Nous proposons la mise en place d’un cadre de concertation permanent pour faciliter des échanges constructifs entre le Foner et les entreprises, afin d’optimiser le financement des travaux d’entretien routier », a-t-il suggéré.
Les membres de la FEC ont également recommandé la création d’un corps d’inspection pour assurer le suivi des routes et initier des missions de contrôle, ainsi qu’un partenariat renforcé avec le Foner. Ils ont souligné l’importance capitale de réhabiliter les routes pour le transport des poids lourds, afin d’assurer la sécurité et l’efficacité du transport des marchandises.
Le FONER a pour mission de collecter et d’administrer les fonds destinés à l’entretien et à la gestion des réseaux routiers du pays, quels qu’en soient les maîtres d’ouvrage, à l’exception des ouvrages concédés.
Prince OKENDE