Le collectif « Congo n’est pas à vendre » (CNPAV), accompagné d’autres mouvements citoyens, réclame à la Suisse la somme de 150 millions USD en raison de la créance compensatrice liée à des actes de corruption sur le sol congolais, impliquant les pratiques de Glencore et de son associé Dan Gertler.
Dans ce cadre, un sit-in a été organisé le week-end dernier devant l’ambassade de Suisse à Kinshasa. Les organisations citoyennes soulignent que la Suisse a infligé une amende de 150 millions de dollars à Glencore. Elles saluent cette décision, mais exigent des autorités helvétiques qu’elles restituent ces fonds aux véritables victimes qui sont les populations congolaises.
Ces mouvements ont également appelé à une clarification officielle concernant la nature de ces fonds et leur lien présumé avec les faits incriminés, ainsi qu’au droit des victimes à une réparation effective. Ils insistent sur la nécessité d’une réforme juridique souple et rappellent la responsabilité morale et politique de la Suisse.
En évoquant les 180 millions USD que Glencore doit à la RDC, ces organisations estiment que ce montant ne représente pas une indemnité pour corruption, mais un règlement de transactions passées. Selon les principes de justice internationale, elles affirment que l’État et le peuple congolais doivent recevoir une compensation proportionnelle aux préjudices subis.
Les organisations citoyennes appellent la Suisse à collaborer avec les autorités congolaises et la société civile pour établir la nature exacte des 180 millions USD mentionnés et leur lien avec les actes sanctionnés en Suisse. Elles plaident pour la création d’un mécanisme de restitution directe et l’exploration d’un fonds fiduciaire conjoint pour affecter les 150 millions CHF à des projets de développement durable, en priorité dans les régions touchées par les activités minières de Glencore.
Bien plus, elles sollicitent un dialogue renforcé entre la Suisse, la RDC et les partenaires internationaux afin de trouver des solutions concrètes et concertées respectant les principes de justice réparatrice.
Prince OKENDE