La Coalition « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) appelle les députés nationaux de la République démocratique du Congo à diligenter une enquête dans la province du Sud-Kivu afin d’établir les responsabilités concernant l’exploitation illicite de l’or dans cette région.
Dans un communiqué publié ce mardi 31 décembre 2024, cette synergie explique que, le 20 décembre 2024, dix-sept opérateurs miniers chinois, accompagnés de six Congolais, dont des interprètes et des chauffeurs, ont été présentés à la presse par le ministre provincial des Finances du Sud-Kivu, après leur interception dans le village de Karhembo, territoire de Walungu.
Le CNPAV exige que des enquêtes approfondies soient menées dans cette province et ailleurs, afin de démanteler tous les réseaux similaires qui privent la RDC des ressources nécessaires à son développement. Il souligne également la nécessité d’identifier ceux qui ont facilité l’exfiltration de ces ressortissants chinois.
“Le CNPAV recommande qu’une enquête parlementaire soit diligentée dans la province du Sud-Kivu pour établir les responsabilités dans l’affaire des ressortissants chinois qui auraient exploité de l’or pendant quatre ans dans le territoire de Walungu, sans disposer de permis d’exploitation minière. Les responsables doivent être traduits en justice et des sanctions exemplaires imposées aux coupables (…). Si rien n’est fait ou si les enquêtes sont menées avec complaisance, le CNPAV considérera que la complicité se situe au sommet de l’État”, peut-on lire dans son communiqué.
Selon les autorités provinciales, ces ressortissants chinois auraient donc exploité de l’or pendant quatre ans dans le territoire de Walungu, sans disposer de permis d’exploitation minière.
Après leur arrestation et leur conduite à la Direction Générale des Migrations (DGM), antenne du Sud-Kivu, ces individus ont été exfiltrés par la frontière rwandaise avant de s’envoler pour la Chine, sans avoir été entendus par les autorités judiciaires congolaises.
Cette situation déplorable, estime le CNPAV, s’apparente à un acte de corruption, reflète une mauvaise gestion des affaires publiques par les autorités concernées, et risque de priver les Congolais des ressources nécessaires pour accéder aux services sociaux de base tels que la santé, l’éducation et les infrastructures d’intérêt général.
Prince OKENDE