Le Fonds monétaire international (FMI) a donné son feu vert, mercredi 15 janvier, au programme économique et financier du Gouvernement congolais, mobilisant un soutien total de près de 3 milliards USD.
Dans un communiqué, le Conseil d’administration du FMI a annoncé l’approbation d’un accord de 38 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), d’un montant de 1 332,5 millions de DTS (environ 1 729 millions de dollars, soit 125 % de la quote-part du pays). Parallèlement, un autre accord de 38 mois a été approuvé sous la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), s’élevant à 799,5 millions de DTS (environ 1 038 millions de dollars, soit 75 % de la quote-part).
Ce programme, soutenu par la FEC, a pour objectifs de maintenir la stabilité macroéconomique, d’améliorer le climat des affaires, de renforcer la gouvernance et la transparence, tout en favorisant une croissance inclusive.
L’institution de Bretton Woods ajoute que le programme sous la FRD aidera la RDC à renforcer ses capacités d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique, consolidant ainsi son rôle de « pays solution » dans la transition vers une économie mondiale à faibles émissions de carbone.
À l’issue des discussions, Monsieur Okamura, Directeur général adjoint du FMI, a souligné la résilience de l’économie congolaise, caractérisée par une croissance robuste et une inflation en baisse, malgré les défis majeurs auxquels le pays fait face.
Ces défis, a-t-il noté, pèsent lourdement sur la RDC tant sur le plan humain qu’économique. “Les perspectives demeurent encourageantes, bien qu’exposées à des risques importants, notamment en raison des conflits en cours”, a-t-il indiqué.
Un premier décaissement immédiat de 240 millions USD sera destiné à soutenir la balance des paiements, tandis que les fonds à venir seront alloués aux secteurs prioritaires, notamment les infrastructures.
Il est à noter que la Banque centrale du Congo (BCC) a adopté une politique monétaire restrictive pour contrer l’inflation, qui a connu une baisse significative en 2024.
Les autorités congolaises s’engagent à poursuivre leurs efforts pour accroître les réserves internationales, renforcer le cadre de la politique monétaire et affiner leur stratégie d’intervention sur le marché des changes, afin d’améliorer la transmission de la politique monétaire et d’atténuer les pressions sur le marché des changes.
Dostin Eugène LUANGE