La République Démocratique du Congo voit son franc congolais s’apprécier de 0,53 % sur le marché officiel, atteignant 2.835,95 CDF pour un dollar américain durant la semaine du 3 au 10 janvier 2025. Cette embellie contraste avec la tendance observée la semaine précédente, où le taux était de 2.850,88 CDF.
Cependant, la situation est plus nuancée sur le marché parallèle. La Banque Centrale du Congo (BCC) indique dans sa note de conjoncture que, sur ce segment, le franc congolais s’est déprécié de 1,22 %, établissant le cours à 2.903,44 CDF le dollar américain au 10 janvier, par rapport à 2.868,13 CDF la semaine précédente.
Une analyse plus large révèle qu’en cumul annuel, le franc congolais présente une appréciation de 0,34 % à l’indicatif, mais une dépréciation de 1,26 % au parallèle pour l’année 2025. Cela contraste avec les dépréciations de 6,20 % et 6,29 % respectivement en 2024. Depuis mai 2024, le taux de change a connu une relative stabilité, oscillant autour de 2800 CDF pour un dollar.
Les réserves internationales, quant à elles, s’élevaient à 6.194,20 millions de USD au 09 janvier 2025, équivalentes à 2,36 mois d’importations de biens et services. La période observée s’est caractérisée par une appréciation sur le marché officiel, mais une dépréciation sur le segment parallèle, accompagnée d’une légère baisse des réserves.
Les causes de la dépréciation du CDF sont multiples : une demande accrue de dollars pour les importations, une économie fragile confrontée à des défis structurels et politiques, ainsi qu’une rareté des devises sur le marché des changes. L’extraversion de l’économie congolaise et les limites de son appareil productif aggravent encore la situation.
La BCC insiste sur la nécessité d’interventions sur le marché des changes, d’une politique monétaire rigoureuse et d’une gestion budgétaire prudente. Ces mesures visent à stabiliser le taux de change, à ajuster les taux d’intérêt et à renforcer les réserves de change pour mieux faire face aux fluctuations.
Les autorités congolaises sont donc appelées à mettre en œuvre des réformes économiques solides pour protéger la valeur de la monnaie nationale et stimuler la croissance économique. La dépréciation du CDF impacte directement le coût de la vie, rendant les biens importés plus onéreux et exacerbant l’inflation.
Prince OKENDE