La première ministre, Judith Suminwa Tuluka, exprime une vive opposition à l’arrêté pris par le ministre du travail et de l’Emploi, Ephaim Akwakwa, relatif à l’ajustement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
De l’avis de la cheffe du gouvernement, cette décision, qui prévoit le doublement du SMIG de 7 000 à 14 000 FC, ne respecte guère les procédures légales et pose des questions de compétence.
Dans une correspondance datée du 10 janvier 2025, Judith Suminwa a enjoint ce ministre de reporter l’arrêté en raison de « vice de forme et d’incompétence matérielle ». Elle a souligné l’importance d’impliquer toutes les parties prenantes, y compris le Conseil National du Travail, pour garantir une approche concertée et conforme aux exigences légales.
La Première ministre a également appelé à la prudence, demandant des mesures pour préserver la paix sociale dans un secteur déjà sensible. Son appel fait écho aux préoccupations exprimées par des experts, dont le Dr Jean-Michel Kumbu Ki Ngimbi, qui a souligné dans une tribune que la fixation du SMIG relève des compétences des provinces et que son application sur le terrain pourrait poser des défis majeurs.
Il avait mis en garde contre un goulot d’étranglement inévitable entre la détermination d’un taux et son application sur le terrain.
Cet expert avait insisté sur le lien direct entre le SMIG et le pouvoir d’achat, affirmant que la Constitution a judicieusement attribué cette compétence aux provinces.
Dostin Eugène LUANGE