L’ancien président du Conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma, l’ex-gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, et Jacques Kamenga, ancien directeur général intérimaire de la Gécamines, ne sont pas sortis de l’auberge.
Une enquête judiciaire a été initiée contre eux en raison d’allégations de détournements des fonds publics par le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba.
Ce membre du gouvernement Suminwa a demandé à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe d’ouvrir une enquête sur leurs responsabilités dans le détournement présumé de 315.612.000 USD, fonds émanant des avances fiscales versées par la Gécamines à la République Démocratique du Congo entre 2012 et 2020, selon un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF).
Selon cette source, « à ce jour, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis à charge des personnes incriminées et transmis aux organes de justice de plusieurs pays pour les appréhender. Des interpellations vont être lancées dès la semaine prochaine à l’égard de toutes les personnes impliquées dans ces actes qui se trouvent au pays. »
Le rapport de l’IGF, dont il est question, révèle de graves dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques et des ressources minières, dénonçant des irrégularités flagrantes telles que le manque de transparence dans la signature des contrats de partenariat minier et des cessions d’actifs jugées préjudiciables à l’État.
La GÉCAMINES SA était dirigée avant cette période sous enquête par Albert Yuma Mulimbi (de 2010 à 2021), à l’époque président du Conseil d’administration de l’entreprise para-publique. Déogratias Mutombo, alors gouverneur de la BCC, aurait également joué un rôle clé dans ces transactions financières douteuses. Quant à Jacques Kamenga, ancien directeur général intérimaire de la Gécamines, son nom apparaît dans le cadre de décisions prises avant l’arrivée de Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge à la tête de cette entreprise publique en 2019.
Dostin Eugene LUANGE