L’Union européenne (UE), par le truchement du commissaire européen aux partenariats internationaux, Jozef Síkela, a apporté son soutien au projet appelé « Couloir vert Kivu-Kinshasa », annoncé en pompe, mercredi par le président de la République, Félix Tshisekedi, en marge du forum économique mondial de Davos qui se déroule en Suisse.
Ce soutien au Couloir vert Kivu-Kinshasa qu’elle appelle “Corridor vert de la RDC” est une initiative transformatrice de Global Gateway qui vise à aider à établir un corridor durable de 2 600 km reliant l’est de la RDC à Kinshasa et à la côte atlantique sur une superficie de 540 000 km². Selon un communiqué consulté par DosEco, il devrait améliorer les moyens de subsistance des citoyens de la RDC grâce à une production agricole accrue et à un développement économique inclusif tout en préservant la biodiversité unique de la RDC, considérée comme le dernier poumon de la terre.
En clair, l’Union européenne entend allouer 42 millions d’euros supplémentaires pour la matérialisation de ce projet.
“Au sein de l’équipe Europe, nous mobilisons des investissements et des projets le long du corridor vert, d’une valeur pouvant atteindre 1 milliard d’euros. Aujourd’hui, j’ai annoncé une subvention supplémentaire de 42 millions d’euros pour stimuler les chaînes de valeur de l’agriculture durable, l’utilisation des énergies renouvelables et la protection de la biodiversité”, a déclaré le commissaire européen aux partenariats internationaux, Jozef Síkela.

À l’en croire, l’Union européenne et ses États membres ont un engagement de longue date envers la zone couverte par le Corridor vert. Au cours de la dernière décennie, ce soutien a atteint environ 1 milliard d’euros, répartis entre l’UE (495 millions d’euros) et cinq États membres actifs en RDC : la Belgique, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Suède (575 millions d’euros). Ces investissements couvrent un large éventail de secteurs critiques, notamment la conservation des aires protégées, les chaînes de valeur agricoles, l’énergie, la sécurité et les transports.
Le commissaire européen Síkela a expliqué que le corridor vert est bien plus qu’une simple infrastructure de transport.
“C’est une bouée de sauvetage pour la transformation économique verte en République démocratique du Congo. C’est l’objectif du Global Gateway : en reliant les communautés des pays partenaires, en donnant plus de pouvoir aux producteurs locaux, en favorisant la protection de l’environnement et en améliorant la sécurité, cette initiative jette les bases d’un avenir plus vert et plus prospère. Elle représente également une étape vers la mobilisation du secteur privé européen et local et la mise en place des infrastructures et de la gouvernance nécessaires pour libérer tout le potentiel du corridor au bénéfice de tous”.
Le projet « Couloir vert Kivu-Kinshasa » que
améliorera directement la vie de plus de 31 millions de personnes, protégera près de 108 000 km² de forêts vierges et créera plus de 500 000 emplois, dont au moins 20 000 spécifiquement destinés aux jeunes, hommes et femmes démobilisés des groupes armés, selon les dires du président Félix Tshisekedi.
Dostin Eugène LUANGE