La première ministre, Judith Suminwa Tuluka, s’est exprimée par visioconférence, ce lundi, à l’ouverture de la 31e édition du Forum Investing in African Mining Indaba, qui se tient à Cape Town, en Afrique du Sud.
Nonobstant les réformes entreprises pour assurer un climat favorable à l’exploitation minière, la cheffe du gouvernement constate que les minerais congolais continuent d’être utilisés pour soutenir des atrocités liées aux conflits armés. Cela étant, elle a attiré l’attention de tous les participants au Forum sur les enjeux de la traçabilité et de la certification des minerais dans le monde, et plus particulièrement ceux en provenance de l’Est de la RDC.
« La traçabilité des minerais n’est pas une option, mais un impératif tant moral que stratégique. Chaque gramme extrait doit être suivi, contrôlé et certifié », a martelé la cheffe du gouvernement.
À l’entame de son adresse, la première ministre n’a pas caché sa colère et son indignation face aux atrocités qui continuent d’être perpétrées par le Rwanda et ses supplétifs du M23 dans l’Est de la RDC.
« En ce moment où je m’adresse à vous, les cris de détresse résonnent à travers mon pays, portés par une douleur indicible. La République Démocratique du Congo, notre patrie, est de nouveau frappée par une guerre inhumaine et lâche, orchestrée par la barbarie rwandaise », a-t-elle rappelé à l’assistance. De son avis, cette guerre est alimentée par des intérêts étrangers, dévastant au passage des milliers de victimes innocentes et laissant derrière elle une traînée de souffrance et de désespoir parmi les populations.
Le Forum mining Indaba, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement, les entreprises internationales du secteur minier ainsi que les organisations de la société civile, se tient dans un contexte particulier de l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda, sur fond de l’exploitation illégale de ses ressources minières congolaises.
Prince OKENDE