Les Églises de réveil du Congo annoncent des mesures radicales si la communauté internationale n’impose pas des sanctions au Rwanda. Le front spirituel, récemment constitué par la plateforme des confessions religieuses, se mobilise pour défendre le pays face à l’agression rwandaise.
Ce lundi 3 février, un culte œcuménique a eu lieu sur l’esplanade du parlement, rassemblant divers leaders religieux pour implorer l’assistance divine et soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les militants Wazalendo engagés dans les combats contre l’armée rwandaise, soutenue par le mouvement M23 et l’AFC.
Dans un mémorandum présenté par l’Archevêque Ejiba Yamapia, Président national de l’Église du Réveil du Congo, la plateforme a exigé de la communauté internationale qu’elle impose des sanctions au Rwanda dans un délai de 72 heures. À défaut, les Églises de réveil envisagent de demander la suspension des vols d’Air France et de Brussels Airlines, soupçonnés de soutenir l’agresseur.
Les leaders religieux ont également annoncé leur intention de conseiller au gouvernement congolais de quitter la Francophonie si aucune action concrète n’est prise.
L’Archevêque Yamapia a encouragé le peuple congolais à établir un hôtel de prière chez eux, dans les lieux publics et au travail, afin de prier pour la victoire sur l’ennemi.
Ce culte œcuménique a vu la participation de figures éminentes telles que Cheikh Abdallah Mangala de la Communauté islamique, Mgr Simon Nzinga de l’Union des Églises indépendantes du Congo, et d’autres leaders religieux unis dans cette lutte spirituelle.
Il intervient après le carnage humanitaire à Goma qui occasionné la perte de 773 décès et 2.880 blessés dans 4 jours.
Dostin Eugène Luange