La digitalisation du secteur minier en République démocratique du Congo se révèle être un levier essentiel pour garantir la traçabilité des minerais, renforcer la transparence et instaurer un environnement des affaires attractif. C’est ce qu’a fait savoir le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, lors du forum African Mining Indaba à Cape Town, en Afrique du Sud.
À l’en croire, cette démarche vise à renforcer la confiance des investisseurs et à sécuriser la chaîne d’approvisionnement.
Dans sa keynote, ce membre du gouvernement, Suminwa, a également mis en avant les axes stratégiques du gouvernement congolais en matière de Mines.
Il s’agit notamment de la diversification des partenaires internationaux afin d’attirer des investisseurs du monde entier ; l’exploration accrue dans les provinces à fort potentiel minier et la création de valeur ajoutée. À cela s’ajoutent la transformation locale, la production de produits finis et une approche plus responsable, notamment à travers la traçabilité et la certification des minerais.
De ce fait, la digitalisation joue un rôle central dans ces axes. Néanmoins, des défis subsistent, comme l’a souligné le ministre Kizito Pakabomba, qui dénonce également les disparités dans les systèmes de traçabilité régionaux.
Par exemple, certains pays voisins, tels que le Rwanda, a-t-il déclaré, appliquent une traçabilité qui ne commence qu’au stade du traitement des minerais, sans se soucier de leur origine exacte. Cette approche ouvre la porte à des pratiques de blanchiment et de pillage des minerais congolais.
Ces efforts de digitalisation visent à remédier à ces problèmes en assurant une traçabilité complète, de l’extraction à l’exportation, réduisant ainsi les risques de fraude et de contrebande.
Dominique MALALA