Le président de la République, Félix Tshisekedi, a dépêché la première ministre Judith Suminwa à Dar es Salaam, capitale tanzanienne, pour participer au sommet mixte EAC-SADC dont l’ouverture des travaux des chefs d’État et de gouvernement intervient ce samedi.
De son côté, il a préféré participer par visioconférence à cette rencontre. Ce sommet se tient dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire en RDC, pays membre de ces deux organisations, qui fait face à une agression et à la présence de l’armée rwandaise sur le sol de la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Travaux intenses pour la paix dans l’Est de la RDC
Ce samedi, journée marathon, les dirigeants africains vont examiner la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Des allocutions du Président de la SADC, Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, et du Président de l’EAC, William Ruto du Kenya, sont attendues ; le programme prévoit le début des travaux à 9h pour se terminer autour de 15h.
Des interventions qui seront précédées par le discours de l’hôte du sommet, Dr. Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République Unie de Tanzanie et Présidente de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC.
EAC-SADC, sommet des enjeux importants
Nonobstant les multiples dénonciations du soutien du régime rwandais aux M23 faites par la RDC, la violation de l’intégrité territoriale d’un pays indépendant n’a pas cessé de choquer le monde, jusqu’à l’occupation d’une partie de la province du Nord-Kivu.
Un événement qui continue de provoquer des manifestations partout dans le monde, appelant au retrait des forces rwandaises du sol congolais ainsi qu’à l’ouverture d’enquêtes sur les horreurs commises sur des populations civiles et militaires, afin que les auteurs soient sévèrement sanctionnés selon les principes du droit international. Hier, c’était au tour du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme de pointer la responsabilité du Rwanda dans les crimes et graves violations perpétrés dans cette partie de la RDC.
Kinshasa attend de ses pairs de la sous-région une résolution ferme appelant notamment à un cessez-le-feu et au retrait des forces rwandaises du sol congolais. À travers cette rencontre de tous les enjeux, plusieurs observateurs souhaitent tester la crédibilité des organisations sous-régionales, espérant qu’il est possible de trouver un accord de paix sans le pillage des ressources naturelles appartenant aux Congolais.
Dostin Eugène LUANGE