Lors de la 31ᵉ réunion du conseil des ministres, tenue vendredi 7 février dernier, par la cheffe du gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, le Conseil des Ministres a entériné une décision de payer une prime spéciale aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), à la Police Nationale Congolaise (PNC) et aux autres services de sécurité à partir de février 2025.
Cette mesure, rapporte le compte-rendu de cette réunion, s’inscrit dans une politique plus large d’amélioration des conditions de vie des forces de défense, visant à renforcer leur engagement et leur efficacité sur le terrain.
Ainsi, à la suite des instructions du Président de la République données lors de la 30ᵉ réunion du conseil des ministres du 31 janvier 2025, le ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji Sangara a présenté une série de mesures destinées à optimiser les ressources nationales.
Parmi ces mesures figurent notamment la réduction du train de vie des institutions publiques, avec des coupes budgétaires sur les frais de fonctionnement des institutions politiques, des cabinets ministériels et des interventions économiques de l’État.
Pour ce faire, les salaires des hauts responsables publics ont été réduits, y compris les émoluments de base et les primes permanentes. Par ailleurs, certaines dépenses spécifiques, notamment les évacuations sanitaires, les missions de service (à l’exception de celles liées à la mobilisation des recettes ou à la sécurité nationale) et l’acquisition de véhicules non essentiels ont été suspendues.
Selon le ministre Aimé BOJI, les économies ainsi générées sont complétées par les contributions volontaires du secteur privé et de la population, à travers des dons et la mise en place de comptes bancaires dédiés à la solidarité nationale pour l’effort de guerre.
Il souligne que des mécanismes innovants de financement impliquant des entreprises publiques et des fonds internationaux, notamment ceux du Fonds Monétaire International (FMI), sont en cours d’évaluation.
« Dans le cadre des discussions en cours avec le FMI, il est envisagé d’affecter une partie des ressources du Fonds d’Engagement Contingent (FEC) et du Resilience and Sustainability Trust (RST) aux investissements sociaux ayant un impact direct sur les militaires et leurs ayants droit », a précisé Aimé Boji.
Tenez, si l’effort budgétaire se concentre sur le soutien aux forces de sécurité, le gouvernement dit veiller à ce que cette réorientation des ressources n’affecte pas les crédits alloués aux infrastructures stratégiques.
« Les investissements prioritaires dans les secteurs des routes, de l’énergie, du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL-145T) et des projets cofinancés par des bailleurs internationaux restent préservés », rassure le Ministre d’État en charge du Budget.
Dominique MALALA