En août 2024, l’OMS a déclaré la Mpox comme une urgence de santé publique de portée mondiale. En novembre, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a rapporté un bilan dépassant les 629 décès.
La République démocratique du Congo (RDC) semble enregistrer des progrès dans la lutte contre l’épidémie de la Mpox. Selon le compte rendu du Conseil des ministres du vendredi 7 février, le pays observe une tendance à la baisse du nombre de cas suspects. Ce chiffre est passé de 2 707 à 1 842, signe que les mesures mises en place commencent à produire des effets tangibles.
Pour faire face à cette crise sanitaire, le gouvernement congolais a jusqu’ici pu compter sur un appui extérieur important des Etats-Unis. L’Agence américaine pour le développement international (USAID) avait livré 50 000 doses de vaccins contre la Mpox. L’année dernière, avant l’élection de Donald Trump, plusieurs initiatives majeures avaient été annoncées. Parmi celles-ci, une aide supplémentaire de 10 millions de dollars pour renforcer l’assistance sanitaire contre l’épidémie.
Fin janvier, le Japon a également livré 50 000 doses du vaccin LC16 ainsi que des aiguilles bifurquées. C’est un premier lot de vaccins que le pays du Soleil levant a accepté de livrer à titre initial, alors que le gouvernement congolais a demandé plus de trois millions de doses.
Le mardi 11 février, le ministère de la Santé a annoncé l’arrivée, la semaine prochaine, de 200 000 doses de vaccins, données par le Canada et facilitées par Gavi, l’Alliance du Vaccin. Ces vaccins ont été répartis conformément au Mécanisme d’accès et d’allocation (AAM) pour la Mpox, établi par Gavi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et d’autres partenaires.
« La RDC exprime sa gratitude au gouvernement du Canada et à Gavi pour leur partenariat dans la fourniture de 200 000 doses de vaccins contre le Mpox. Ceci témoigne d’une bonne solidarité internationale dans la lutte contre cette épidémie », a déclaré Samuel Roger Kamba, le ministre de la Santé de la RDC.
Malgré ces efforts, la gestion de la crise sanitaire soulève des inquiétudes au vu du conflit dans l’est du pays. « Bien que le nombre de cas signalés se soit stabilisé en RDC, la dégradation de la situation sécuritaire a conduit de nombreux patients à quitter les centres de traitement, augmentant ainsi les risques de transmission », a averti la semaine dernière, le patron de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
DosEco avec Agence Ecofin