Le directeur pays de la Banque mondiale en République Démocratique du Congo, Albert G. Zeufack, a exprimé la solidarité de son institution face aux souffrances engendrées par la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda.
Lors d’une entrevue, jeudi 13 février, avec le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, Albert G. Zeufack a déploré l’impact humain et économique du conflit dans l’Est du pays, soulignant l’inquiétude grandissante de la Banque mondiale face à cette situation.
« La situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo est très préoccupante et inquiète la Banque mondiale au plus haut point. Nous présentons nos condoléances aux familles éprouvées et réitérons notre engagement total aux côtés de la RDC », a déclaré Albert Zeufack.
Consciente du rôle important des finances publiques en temps de crise, la Banque mondiale se dit prête à adapter son portefeuille d’appui budgétaire aux circonstances actuelles.
“Nous sommes disposés à revoir à la hausse notre soutien à la RDC pour l’aider à faire face aux défis budgétaires multiformes liés à la guerre », a assuré Albert Zeufack.
Selon cette institution de Bretton Woods, cette guerre exerce une pression fiscale majeure, affectant à la fois le commerce et les recettes de l’État.
« Comme l’a souligné le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, il est impératif d’engager des réformes profondes pour rationaliser les dépenses publiques, réduire le train de vie des institutions et concentrer les ressources sur les priorités essentielles : le soutien à l’effort de guerre et la satisfaction des besoins de la population en matière de santé et de développement », a précisé Albert Zeufack.
Cette flexibilité financière permettra au gouvernement congolais de mieux faire face aux pressions économiques et de poursuivre les réformes essentielles dans un contexte marqué par une guerre aux conséquences lourdes pour le pays.
Prince OKENDE