Les pays membres de l’Union Européenne sont en concertation pour d’éventuelles sanctions économiques contre le Rwanda, accusé de mener une guerre d’agression contre la République Démocratique du Congo par le biais du groupe armé M23/AFC.
Parallèlement, l’UE envisage de revoir à la hausse son appui à la RDC afin de l’aider à faire face aux nombreux défis, notamment humanitaires, engendrés par ce conflit. Ces annonces ont été faites, mardi, par l’ambassadeur de l’UE en RDC, Nicolas Berlanga Martinez, à l’issue d’un entretien avec le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara.
Au cours de cette rencontre, les discussions ont également porté sur le soutien de l’UE aux réformes des finances publiques en RDC ainsi que sur l’appui budgétaire à l’État Congolais, surtout en cette période des grands défis.
“Des sanctions sont actuellement sur la table de l’Union européenne et font l’objet de consultations urgentes entre les États membres. Dès que l’unanimité sera atteinte, elles entreront en vigueur. L’Union européenne est très préoccupée par les souffrances infligées au peuple congolais en raison de cette guerre injuste imposée par le Rwanda à travers ses supplétifs du M23. L’UE a été la première organisation internationale à condamner fermement l’occupation des villes de Sake, Goma et Bukavu par l’armée rwandaise”, a déclaré Nicolas Berlanga Martinez, Ambassadeur de l’Union Européenne en RDC à l’issue de la rencontre.
Ce diplomate a rappelé que l’UE a sensiblement augmenté son aide humanitaire à la RDC pour répondre aux besoins des populations affectées.
« Cette initiative, en discussion avec Son Excellence Monsieur le Ministre d’État, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, devrait bientôt devenir une réalité », a-t-il affirmé, soulignant un engagement renforcé en faveur des réformes économiques.
La délégation européenne a réitéré son soutien aux réformes entreprises par le Gouvernement congolais en matière de gestion des finances publiques. Ces efforts visent à améliorer la gouvernance et à garantir une utilisation plus efficace des ressources budgétaires, dans un contexte marqué par les pressions financières croissantes dues au conflit.